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Grévistes de la faim et journalistes tabassés par la police
Le rassemblement des enseignants vacataires tourne à la bastonnade
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2008

Imperturbables, les pouvoirs publics refusent de revoir leur position. Pis, les enseignants venus en médiateurs ont été interpellés et tabassés lors du sit-in d'hier. Les syndicalistes dénoncent ce comportement qu'ils ont qualifié d'irresponsable.
Les enseignants contractuels, notamment les syndicalistes et des membres de la société civile, qui espéraient jouer les médiateurs entre le ministère de l'Education nationale et les grévistes de la faim, ont vite déchanté. Ils ont subi la foudre des éléments de la Sûreté nationale lors de leur tentative de sit-in tenu à hauteur du département de Benbouzid. Un dispositif de sécurité, considérablement renforcé paradoxalement au nombre de contestataires. Boucliers à la main, prêtes à intervenir, les forces de l'ordre étaient postées devant le lycée Bouamama. Une trentaine de syndicalistes est arrivée sur les lieux du rassemblement. Alors qu'ils protestaient, pacifiquement, contre le mutisme du ministère de l'Education qui refuse toujours d'ouvrir le dialogue avec les enseignants contractuels en grève de la faim depuis 18 jours, ils ont été empêchés d'accéder au siège de la tutelle pour déposer leur demande de dialogue au bureau d'ordre du ministère. Deux enseignants, dont un syndicaliste du CLA, ont été interpellés puis frappés violemment pour donner l'exemple à ceux qui seraient tentés de procéder de la même. Les manifestants ont été bousculés, malmenés puis bloqués une centaine de mètres plus bas du siège de la tutelle, où ils ont tenu leur sit-in qui aura duré même pas une heure. “C'est fini, rentrez chez vous et mourez de faim ! Les portes du ministère sont fermées, il n'y a personne pour vous recevoir !”, hurle un policier en excès de zèle. La tension monte d'un cran, le climat se chauffe devant ces propos violents, indignes et les dérapages des agents de l'ordre. C'est reparti pour une autre série de matraquages devant l'œil scruteur des automobilistes et des passants. Ils se sont même pris à la presse nationale qui est venue couvrir l'événement. Des confrères ont été bousculés et leurs matériels ainsi que leurs papiers ont été également confisqués. “Partez, les données ont changé ! Ne restez pas ici !”, crie un autre policier en civil qui venait de recevoir un coup de fil. Les données ! Que voulait-il dire par cette phrase ? Faisait-il allusion à des directives qu'il aurait reçues par téléphone de sa hiérarchie ? Quelques minutes après, les contestataires ont été dispersés par la brigade antiémeutes. Ni les deux syndicalistes du Conseil national de l'enseignement contractuel affilié au Snapap, encore moins les médiateurs des associations n'ont pu déposer leur demande de dialogue au bureau d'ordre du département de Benbouzid. Ils sont repartis, déçus, la mort dans l'âme par la réaction qu'ils ont qualifiée d'“irresponsable” de la tutelle qui campe toujours sur ses positions. “Nous voulons simplement négocier et casser le silence. Nous sommes l'élite de la société, n'est-il pas possible de nous traiter avec plus de respect ? Faut-il que quelqu'un meure pour que Boubekeur Benbouzid réagisse ?”, s'interroge un enseignant contractuel. Des membres de la société civile, présents lors du rassemblement, ont dénoncé également le mutisme du gouvernement concernant le bras de fer entre les grévistes de la faim et l'administration de l'éducation nationale. “Rien n'a changé, nous sommes ici en solidarité avec le mouvement des contractuels. Nous n'espérons pas une action de la part d'un ministre qui joue à la sourde oreille”, s'indigne un membre d'un parti politique. Entre-temps, l'état de santé des grévistes de la faim se dégrade en l'absence d'une prise en charge médicale et d'un soutien psychologique. Plusieurs grévistes ont été évacués d'urgence à l'hôpital, d'autres souffrent en silence, mais ils ont décidé de continuer leur combat. “Nous ne suspendrons pas notre grève de la faim tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. Nous n'avons pas choisi la mer pour mourir, nous avons décidé de nous priver de nourriture plutôt que de vivre dans des conditions indignes”, avait observé, mardi dernier, un enseignant contractuel en grève de la faim, lors d'un point de presse.
Nabila Afroun


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