Beaucoup d'Algériens se sont résolus à passer leurs vacances à l'étranger, particulièrement en Tunisie, pour des raisons bien simples : ça coûte moins cher qu'en Algérie et, surtout, toutes les conditions pour passer de paisibles vacances sont réunies. Partir en vacances pour un Algérien ressemble à un véritable parcours du combattant. Sur le papier, tous les complexes touristiques sont complets, en dépit des prix, fort exagérés, pratiqués durant la saison estivale. Sur le terrain, même les appartements d'immeubles sont loués dans les zones côtières. Tous les jours, depuis le début de la saison des chaleurs, les plages sont bondées et les routes charrient des flots impressionnants de voitures et autres moyens de transport collectifs. Beaucoup d'Algériens se sont résolus à passer leurs vacances, à l'étranger, particulièrement en Tunisie, pour des raisons bien simples : ça coûte moins cher qu'en Algérie et, surtout, toutes les conditions pour passer de paisibles vacances sont réunies. Les complexes touristiques algériens, privés ou publics, affichent des prix forts pour des services franchement décevants, voir inadmissibles. Si, au moins, le client pouvait se permettre de se détendre en paix, sur une plage propre à ce prix-là. Des destinations trop prisées par les estivants, comme Béjaïa, sont devenues un déversoir de tous les maux de la société. Ailleurs, à Zéralda, par exemple, les voleurs dictent leur loi en plein jour. La pression démographique et la situation sécuritaire ont fait que certaines régions subissent plus que d'autres le rush des estivants. Mais comment expliquer, par exemple, que des villes aussi belles et aussi réputées que Jijel et Mostaganem manquent cruellement de structures d'accueil ? Comment justifier la clochardisation d'une côte comme celle de Béjaïa ou les côtes algéroises ? L'Etat n'a jamais été aussi absent que ces dernières années dans la gestion du tourisme intérieur. Il attend peut-être que les investisseurs providentiels le fassent à sa place. La privatisation forcée de certaines plages, le squat d'autres plages par des spécialistes des “bonnes affaires” sonnent comme un défi à un Etat qui affirme pourtant que l'accès à toutes les plages est libre et gratuit. Même à la plage El-Kettani, en plein Bab-El-Oued, on doit payer pour plonger et payer davantage si on veut s'asseoir. Les agences de voyages proposent des séjours à l'étranger, mais beaucoup de citoyens s'en méfient. Des escroqueries et autres mésaventures vécues par certains vacanciers découragent plus d'un. Les piscines privées coûtent cher, sans offrir des services justifiant cette cherté. Et c'est tout à fait normal que de nombreuses familles se résignent à se passer de vacances. Par ces temps de baisse du pouvoir d'achat, las vacances deviennent un luxe, encore faut-il que la qualité des services justifie le prix fort payé par les estivants. A. B.