Coup de gueule du directeur d'Orascom Algérie Télécom suite aux informations insistantes ayant fait état de la cession de l'entreprise pour un opérateur étranger. Informations qui ont irrité M. Sawiris au point de faire une déclaration dans laquelle il a clairement souligné que OTA n'est pas à vendre et qu'elle compte investir davantage, elle qui se place en première position dans les investissements hors hydrocarbures avec ses 3 milliards depuis son installation en 2001. Ces informations sont, selon lui, des spéculations infondées, “purement basées sur des comportements d'intoxications et de jalousie commerciale”. “La filiale Orascom Télécom Algérie n'est pas à vendre”, a-t-il déclaré. Faite de manière aussi sèche, cette déclaration se veut comme une mise au point à des informations qui ont fait “mal”. Et M. Sawiris de donner les raisons de sa décision de maintenir OTA et de continuer sur sa lancée. “Votre opération est un modèle de réussite non seulement en Algérie, mais aussi dans la région et est reconnue pour ses performances au niveau international aussi bien par les experts du métier des Télécoms que par les analystes financiers tous secteurs confondus. Cette réussite reconnue est naturellement soumise à certaines spéculations qui nous rendent davantage fiers de nos performances. Ces soi-disant intéressements publiés dans la presse à notre sujet nous démontrent et nous font sentir qu'il existe encore de nombreux axes de développement potentiels pour notre activité”, a-t-il expliqué à ses collaborateurs. Il évoquera également implicitement la transparence de ses finances, comme pour se justifier quant aux éventuelles “spéculations” sur la gestion ou la santé d'OTA. Il rappellera enfin les différentes actions et opérations de solidarité de l'entreprise. La réussite d'OTA réside, selon son premier responsable, dans ses choix et orientations stratégiques. “C'est parce que nos objectifs de politique d'entreprise sont clairs et que notre stratégie est efficace que nous avons pu préserver notre rentabilité financière”, a-t-il précisé. Le succès d'OTA est, selon lui, un exemple de réussite, mais aussi un signal pour les investisseurs étrangers qui doivent s'en inspirer. Ne manquera-t-il d'ailleurs pas de lancer une flèche aux “frileux” qui ont fui l'Algérie les invitant à venir investir et “avec des objectifs de créer de la valeur pour le long terme”. Outre la volonté qu'il affiche de continuer d'investir en Algérie et consolider le succès et l'expérience du groupe, il a annoncé qu'OTA est déjà sur de nouveaux projets qui verront le jour prochainement. Rassurant certes, mais la déclaration de M. Sawiris va au-delà de la simple mise au point ou précision dans la mesure où il a eu à s'expliquer sur différents aspects de l'entreprise tout en lançant des signaux très rassurants quant aux intentions et prévisions d'investissements d'OTA. Djilali B.