Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a instruit le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Saïd Barkat, lors de son audition hier, de finaliser le dossier de la contractualisation avant la fin de l'année 2009. Il a invité tous les départements concernés à concrétiser ce projet et respecter les délais impartis. Pour rappel, la contractualisation est une méthode de gestion des hôpitaux qui les lient, par des contrats de performance, aux organismes assureurs qui payent selon les actes et les soins prodigués à leurs assurés ou ayants droit. Cette forme de gestion a toujours été le cheval de bataille des gestionnaires, des praticiens et des syndicats activant dans le secteur de la santé. “Les ministres concernés doivent assumer leurs responsabilités”, a déclaré le chef de l'Etat. Par ailleurs, le président de la République a donné des instructions au premier responsable de la santé, pour faire respecter les normes professionnelles et les règles d'éthique lorsqu'il s'agit aussi des activités médicales dans le secteur privé. Le président de la République a tout de même rappelé que l'Etat “encouragera toujours le développement du secteur privé de la santé aux côtés du secteur public qui restera dominant”. Il a tenu à rappeler que les relations entre les deux secteurs (privé et public) doivent être transparentes conformément aux lois de la République. Il aborde ensuite le volet relatif aux soins de haut niveau et il donne des orientations pour développer ces thérapies dites de pointe. Le président de la République a enjoint au gouvernement d'encourager la production des génériques localement. Il estime à ce sujet que le recours au générique permettra l'accès aux soins à tous les Algériens tout en préservant les équilibres financiers de la caisse des assurances sociales. Le chef de l'Etat met l'accent aussi sur la bonne prise en charge des patients dans tous les établissements de santé. Il a par ailleurs demandé au gouvernement et au ministre chargé de la sécurité sociale, Tayeb Louh, de trouver des moyens pour développer les recettes de la caisse de sécurité sociale. Pour sa part le ministre de la Santé, a mis en exergue la baisse de la mortalité enregistrée en Algérie et l'allongement de l'espérance de vie qui est passé de 45 ans en 1962 à 75,7 ans en 2008. Il relève aussi le recul des maladies transmissibles. Le ministre de la Santé insiste sur l'intérêt accordé à la santé de la mère et de l'enfant et annonce à ce sujet que “96% des naissances ont lieu dans des structures de santé”. L'allongement de l'espérance de vie induit une mutation en matière de pathologies et cette fois, l'Algérie fait face aux maladies des pays développés; diabètes, cancers, cardiopathies, asthme...etc. À noter que pour la seule période allant de 2005 à 2009, le secteur de la santé a bénéficié d'une enveloppe budgétaire de 244 milliards de dinars pour la réalisation de 800 infrastructures dont 152 ont été réceptionnées et le reste le sera avant la fin de l'année prochaine. Djafar Amrane