Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé ses préoccupations sur les violences accrues dans la zone d'Abyei et au Darfour, au Soudan, et a appelé les parties concernées à la retenue. Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé ses préoccupations sur les violences accrues dans la zone d'Abyei et au Darfour, au Soudan, et a appelé les parties concernées à la retenue. Le Conseil de sécurité appelle les parties à mettre en œuvre et à «respecter les récents accords de sécurité en retirant de la zone d'Abyei toutes les forces autres que les Unités conjointes intégrées et les Unités conjointes intégrées de police prévues dans ces accords et à arriver rapidement à un accord sur le statut d'Abyei», a souligné la présidence du Conseil de sécurité dans sa déclaration. La zone d'Abyei, riche en pétrole, doit choisir lors d'un référendum si elle veut être rattachée au Sud-Soudan, qui a décidé de faire sécession lors d'un référendum en janvier, ou bien si elle veut faire partie du Nord-Soudan. Le référendum qui devait avoir lieu en janvier a été reporté. L'indépendance du Sud-Soudan devant entrer en vigueur le 9 juillet 2011, le Conseil appelle les parties à se mettre d'accord sur les questions de l'Accord de paix global restant à régler et sur les arrangements post-référendum. L'Accord de paix global a mis fin en 2005 à une longue guerre civile entre le nord et le sud du Soudan. Le Conseil de sécurité «encourage également les parties à examiner avec les Nations unies la question de l'avenir de la présence de l'ONU au Soudan.» Le Conseil de sécurité se dit également très préoccupé par les récentes violences dans les Etats de Jonglei, du Haut-Nil et d'Unité, appelant les dirigeants du gouvernement du Sud-Soudan et de l'Armée de libération du peuple du Soudan (SPLA) à trouver une solution pacifique et à restaurer le calme. S'agissant de la région du Darfour, au nord du Soudan, le Conseil de sécurité a réitéré sa préoccupation au sujet de la recrudescence de la violence et de l'insécurité, s'inquiétant notamment des violations du cessez-le-feu, des restrictions imposées à la Mission de l'Union africaine et des Nations unies au Darfour (MINUAD) et à la communauté humanitaire pour accéder aux populations vulnérables, des attaques de groupes rebelles, des bombardements aériens par les forces armées soudanaises, et des déplacements de civils. Le Conseil de sécurité réaffirme son soutien au processus de paix pour le Darfour qui se déroule à Doha (Qatar) sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine. Ainsi, il a exhorté les parties à Doha à faire «les concessions nécessaires pour arriver rapidement à un cessez-le-feu et à un accord politique». Le Conseil a appelé en outre «tous les autres mouvements rebelles à rejoindre ce processus de paix sans plus tarder ou sans conditions préalables». Enfin, le Conseil de sécurité appelle le gouvernement du Soudan à libérer tous les prisonniers politiques et à garantir la liberté d'expression. R. I.