Rien ne va plus à l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), qui se trouve au cœur d'un litige impliquant la somme dépassant les deux milliards de dinars. C'est ce qu'on a appris de M. Hamzaoui, l'ex-président du bureau de la wilaya d'Alger lors de la visite qui l'a conduit, hier, à nos bureaux. Rien ne va plus à l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), qui se trouve au cœur d'un litige impliquant la somme dépassant les deux milliards de dinars. C'est ce qu'on a appris de M. Hamzaoui, l'ex-président du bureau de la wilaya d'Alger lors de la visite qui l'a conduit, hier, à nos bureaux. Il revient longuement sur l'affaire qui secoue actuellement l'Unpef, pointant du doigt certains membres du bureau national. Notre interlocuteur a nié son implication dans cette affaire, en affirmant que «le bureau national aurait passé un accord au nom de l'union avec une coopérative d'électroménager, suite à cela, une personne s'est appropriée le contrat et l'a mis à son compte, ce qui lui a permis d'acquérir des appareils et frauder en toute impunité». Cela a conduit «la justice a entamer une enquête suivie d'un verdict juridique assujettissant notre organisme syndical et ses adhérents à une dette dépassant la somme de deux milliards». Il ajoute : «Cela m'a poussé ainsi à demander l'ouverture de ce dossier, une décision qui n'a pas été pas du goût de tout le monde, puisque le président du bureau national nous a fermement demandé d'étouffer l'affaire lors du conseil national tenu à Sétif.» M. Hamzaoui se défend : «Ils veulent me faire porter le chapeau pour un délit que je n'ai pas commis.» A la suite de cette affaire, M. Hamzaoui a été démis de ses fonctions par un retrait de confiance des membres du bureau avec le gel de son compte et la saisie de 61,6 millions de dinars de la caisse du bureau d'Alger, une décision considérée comme «illégitime, puisque pour un retrait de confiance il faut l'approbation des deux tiers des membres du conseil des wilayas, selon le règlement intérieur de l'Union, notamment l'article 31 paragraphe 9». «Chose qui n'a pas été faite à ce jour», souligne t-il. L'actuel président de l'Unpef a demandé à ce que «les responsables soient jugés au plus vite et que les sanctions prises contre notre bureau soient suspendues. «Aussi, on demande à ce que les ministère de l'Education et du Travail ouvrent une enquête en ce sens.» En ce qui concerne la grève qui touchera le secteur de l'éducation à partir de demain, pour trois jours, M. Hamzaoui se dit contre, argumentant sa position par le fait que «l'initiative de l'union pour cette grève est basée sur des désirs et intérêts et n'a aucun lien avec l'intérêt des travailleurs». Le bureau national riposte Pour avoir plus d'explications, nous avons contacté les représentants du bureau national de l'union. M. Amraoui, chargé de communication au sein du bureau national, a nié en bloc ces accusations. «Hamzaoui n'est plus le président du bureau de la wilaya d'Alger, il a été démis de ses fonctions par les membres de notre bureau selon le nouveau règlement intérieur du syndicat, précisant que l'ex-président parle de l'ancien règlement.» M. Amraoui souligne qu'actuellement aucune affaire en justice «ne concerne de loin ou de près l'union et l'affaire des deux milliards est le résultat d'un comportement immoral commis en tout impunité, dont l'auteur a été jugé par le tribunal». Au final, ce sont les travailleurs qui se retrouvent otages de cette guéguerre. Karima Hasnaoui