Giga festival ou festival XXL, comment peut-on qualifier Mawazine ? Une chose est sûre, avec huit scènes différentes, les festivaliers autant que les journalistes ne savent plus où donner de la tête ou plutôt sur quel pied danser. Giga festival ou festival XXL, comment peut-on qualifier Mawazine ? Une chose est sûre, avec huit scènes différentes, les festivaliers autant que les journalistes ne savent plus où donner de la tête ou plutôt sur quel pied danser. Pour illustrer un peu cette hésitation, on prend l'exemple de ce soir. Notre cœur balance entre Tiken Jah Fakoly et Mister Quincy Jones, deux grands artistes de générations différentes, de styles différents. Et puis, il y a aussi Hindi Zahra, une chanteuse marocaine dont on nous dit beaucoup de bien. Que faire ? En matière de programmation, les organisateurs de Mawazine ne vous laissent pas beaucoup de choix. Ou plutôt si : l'éventail est si large qu'il faut vous résoudre très vite à l'idée d'opter pour tel artiste ou un autre. Il faut dire que cette édition vient célébrer avec faste le dixième anniversaire de ce festival qui a acquis ses galons sur la scène internationale. D'après les organisateurs, Mawazine n'a toujours pas abattu toutes ses cartes. Loin s'en faut ! Parmi la brochette de stars attendues, il reste encore une flopée de vedettes internationales. Pour en revenir à la soirée de mardi soir, on ne peut passer sous silence la prestation de Cristina Branco, la fine fleur du fado portugais, au Théâtre Mohammed V. Il y avait aussi à la Villa des Arts la Tunisienne Sonia M'bark qui est venue entonner avec son timbre de voix cristallin des airs de tarab et d'andalous. Autre temps fort de la soirée de mardi, le concert de Nawal Zoghbi, qui a eu lieu sur la scène Nahda. Vêtu d'un magnifique caftan bleu, la chanteuse libanaise a séduit quelque 30 000 spectateurs, avec sa voix chaude et profonde, mais aussi son énergie sur scène. À OLM Souissi, l'ambiance était plutôt funky avec les Earth, Wind & Fire, Experience Featuring Al Mc Kay et les Sister Sledge, une formation que nous avions déjà rencontrée il y a quelques années. Autre scène, autre musique : sur les rives de l'oued Bouregreg, Papa Wemba a fait bouger le public avec sa rumba congolaise au grand bonheur de la forte communauté africaine à Rabat. Sur la scène de la plage Salé, la transe et les sons gnaouis ont émerveillé un public éclectique avec le Maâlem Bakbou, figure du groupe Jil Jilala et de la musique gnaouie du Maroc. Bref, le rêve se poursuit. Et les prochaines soirées augurent de moments prometteurs avec l'entrée en lice, notamment de Joe Cocker et de notre Idir national !