Suite au silence qui a suivi toutes leurs doléances, l'Association des résidents de la cité Sonelgaz de Ben Aknoun, (ARC), «Les Oliviers», a annoncé la tenue d'un sit-in, mercredi prochain, au niveau de la Direction générale de Sonelgaz, en signe de protestation quant à l'annulation de cession de logements. C'est du moins ce qu'ont annoncé les membres de l'ARC, hier, lors d'une conférence de presse, organisée à la maison de la presse Tahar Djaout. Des copies de documents en notre possession démontrent le nombre incalculable de procédures et de sollicitations entreprises par les résidants de la cité Les Oliviers auprès des autorités locales pour leur céder leurs logements. Alors que ces logements ont été attribués aux travailleurs de Sonelgaz selon des critères sociaux, dès le 01/09/2010, les résidents ont été informés par la direction exécutive des services communs du groupe Sonelgaz quant à l'annulation de toutes les décisions d'affectations des logements. Pire encore, le nouvel dispositif de la gestion des logements prévoit l'établissement de nouveaux contrats de location de 03 ans pour le personnel à la retraire et des décisions d'affectation au personnel en activité. Le président de l'association, M. Cheniti Abderrachid, affirme que cette décision vient remettre en cause les engagements initiaux qui visaient «à céder les logements à leurs occupants». «Nous habitons les Oliviers depuis 93. ceux de Kouba, Blida, Aïn Taya, Oran sont dans la même situation. Nous habitons des logements de Sonelgaz, attribués à l'époque sur des critères sociaux. Ce ne sont pas des logements de fonction», explique le secrétaire général de l'ARC, M. Taïr. En ajoutant : «En 2005, le conseil de direction de Sonelgaz, y compris l'assemblée générale présidée par l'ex-ministre de l'Energie, a pris la décision de céder ces logements à leurs occupants. Plus de 2000 appartements allaient être mis en vente.» Ce revirement inexplicable de la part de Sonelgaz plonge les résidents dans un grand désespoir. «Nous avons saisi le premier responsable de Sonelgaz, le ministre de l'énergie, le wali délégué de Bouzaréah et même le président de la République, mais nous n'avons eu aucune réponse», révèle M. Taïr. Et renchérit : «Dernièrement, nous avons saisi le Premier ministre, et nous attendons une réponse de sa part». De par leur communiqué, l'ARC accuse même la direction de Sonelgaz d'«harcèlement et de menace honteux». Questionné sur les véritables raisons de cet harcèlement, M. Taïr avouera : «S'ils enclenchent l'opération de cession, ils seront obligés de vendre à ceux qui ont habité récemment des logements haut standing.» En attendant, cette situation a soulevé une grande amertume et une éminente panique qui risque de dégénérer, surtout après la mort d'un résident suite à la lettre de Sonelgaz portant menaces d'expulsion. Les résidents ne demandent qu'une chose, la cession de logements.