Djoua aurait pu faire objet d'un conte des Mille et une nuits ou de l'histoire contemporaine de la ville de Béjaïa. Djoua serait en fait une légende, car étant la sœur de Gouraya. C'est aussi un des 59 villages de l'arch des Ath Bimoun, déclaré dès 1958 zone interdite. C'est dire l'importance géographique et le relais historique, culturel et agricole qu'il a de tout temps joué et pour avoir été aussi un village qui approvisionnait Béjaïa en produits du terroir, en plus de ses aspects culturel, agricole et historique. Djoua est perché au mont de Boukhelifa à 1.500 mètres et, en dépit de son caractère abandonné, il pourrait être une attraction dans les domaines touristique et du sport de montagne. Ce à quoi s'attelle à faire du reste l'association Djoua qui, en lançant la première édition en 2009, envisageait de promouvoir le tourisme de montagne. Les deux éditions passées étaient des succès marquants qui ont fait de cette zone un lieu culturel, sportif. Mais la troisième édition a connu quelque peu des problèmes mais qui n'empêcheront pas pour autant sa tenue. Cap sur la 3e édition (16 au 23 juillet) La 3e édition a pu se tenir grâce au bon sens des uns et des autres. Qui pourrait arrêter désormais Djoua, qui est bien parti pour un développement tous azimuts. D'abord dans le tourisme car étant une région féerique, montagneuse avec une large vue sur la mer et sur les plages de Tichy et la ville de Béjaïa. Puis sportive avec des randonnées, l'ULM, le parapente, et le site s'y prête admirablement. C'est aussi le développement d'un village artisanal avec les métiers qui s'éclipsent et qu'il faudrait relancer. «On souhaiterait que les gens puissent s'initier aux métiers de l'artisanat et en faire des démonstrations», dira l'un des organisateurs. Djoua c'est aussi un festival multidimensionnel et de proximité, une fête citoyenne qui s'adresse tant aux riverains qu'aux gens de l'extérieur. Djoua sera donc illuminé du 16 au 23 juillet mais aussi bien animée. Il importe tout de même de veiller à la «propreté» des lieux, au respect des mœurs, car c'est ce qui a failli capoter cette troisième édition Pour animer les soirées, il y aura des ténors comme Amazigh, Khaled, Yahiaten, Hammadi, Amrane et bien d'autres.