L'observatoire contre les violences faites aux femmes(OVIF) a organisé hier matin, à la maison de presse Tahar-Djaout, une conférence de presse sur les violence faites aux femmes et les expéditions punitives menées par certains hommes sous prétexte de moralisation de la société. Dans son intervention, Dalila Djerbel, membre fondatrice de l'association Djazairouna a réclamé les faits de tentative de meurtre contre un groupe de prostituées à Msila dont leur appartement a été incendié par des habitants du quartier et tout l'immeuble a failli brûler. «Heureusement, aucun décès n'a été enregistré mais ces femmes ont été victimes de violence et d'agression de la part de la société,» dira-t-elle . Malgré les progrès et le soutien des associations tel que l'AFECPC, ces violences et agressions se sont répétées d'une façon alarmante ces des dernières années à Hassi Messaoud, Ouargla et M'sila, entre autres, où les droits des femmes ont été bafoués, leur dignité foulée aux pieds, sans aucun respect de la loi. L'Algérie a signé des conventions internationales qui défendent les droits des femmes, sans compter le code pénal dans ses articles 342 et 344 qui protège les femmes contre ce genre de «délit». «Les femmes qui vivent seules sont considérées comme des prostituées potentielles» a déploré l'oratrice, dénonçant le fait que certaines personnes se substituent à la justice, qui doit être la seule, a-t-elle insisté, habilitée à se prononcer sur des faits quelle qu'en soit la nature.