La Turquie menace de geler ses relations avec l'Union européenne (UE), «si une solution n'est pas trouvée à la division de Chypre», lorsque la présidence tournante de l'UE reviendra à la République de Chypre en juillet 2012, a-t-on indiqué de source officielle. «Si les négociations sur Chypre n'ont pas une issue positive et si l'UE donne la présidence de l'Europe à Chypre du Sud, la crise sera principalement entre l'UE et la Turquie. Cela provoquera une rupture majeure dans nos relations avec l'UE», a déclaré le vice-Premier ministre turc, Besir Atalayu, samedi soir, sur une télévision de la république de Chypre du Nord. La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre qui ne représente que les Chypriotes grecs. Elle reconnaît, en revanche, la République turque de Chypre du Nord (RTCN), où vit la communauté turque. Le dossier chypriote «a très peu évolué depuis 2004», quand les Chypriotes grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes turcs. Peu après ce référendum, la secteur grec de l'île à adhéré à l'UE, une adhésion accompagnée de promesses européennes d'aides à la RTCN, qui selon les Turcs, n'ont pas été suivies d'effet.