Le pillage de sable bat son plein dans certaines communes de la wilaya de Mostaganem. Ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur, malgré les mesures interdisant l'extraction de sable. 60 % des affaires traitées depuis janvier dernier par les services de la cellule de protection de l'environnement de la gendarmerie de Mostaganem ont trait à des affaires de pillage de sable, indique-t-on. Plusieurs affaires ont été traitées et des personnes ont été arrêtées. Les mis en cause, souvent organisés en réseaux spécialisés, sévissent généralement la nuit. Pelles à la main, ils extraient du sable qu'ils chargent à bord des camions. Ce fléau n'est pas sans conséquence pour ces zones balnéaires, notamment pour l'environnement. De l'avis des professionnels, le sable marin exige moins de ciment que le sable des dunes, ce qui diminue le coût des constructions. Un détail qui justifie l'ampleur du phénomène. Certains rapports attestent que la différence n'est pas énorme entre les deux types de sable. L'équivalent de sable, paramètre permettant de mesurer la propreté du sable, montre une valeur supérieure à 88% pour le sable d'origine marine, contre une valeur de 85% pour celui extrait des dunes. La valeur tolérée doit être supérieure à 80%. La mafia du sable, flairant le filon, ne recule devant rien pour piller des plages et approvisionner souvent des carrières clandestines ou des chantiers de construction. Ces vols se répètent le long du littoral.