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Le système algérien dans l'impasse
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2011

Le système algérien est dans l'impasse, comme en témoignent les déclarations officielles du ministère de la Justice du 22 septembre 2011, qui constatent l'extension du fléau de la corruption. Je le cite : «En 2010, les tribunaux algériens ont rendu 948 jugements sur des affaires de corruption et 1.354 personnes ont été reconnues coupables».
La compétition dans une économie globale fait que chacun a le monde pour marché et tous les consommateurs pour clients. La traduction d'un monde ordonné autour de la production est largement dépassée. Et l'introduction en lice de l'Inde et surtout de la Chine dans le commerce mondial représente une vraie révolution, caractéristique de l'unification des conditions de production dont la valeur ajoutée augmente, mais dont les distances entre la production et la consommation diminuent avec la révolution dans le domaine du transport et des télécommunications. La libéralisation des mouvements de capitaux transgresse les frontières géographiques. Il y a lieu de revoir les concepts erronés de stratégie industrielle et d'imaginer une nouvelle politique de l'entreprise. Car, à l'intérieur des entreprises, se mettent en œuvre de nouveaux modes d'organisation éloignés du taylorisme, des grosses sociétés avec leurs lourdeurs bureaucratiques, fondés sur le raccourcissement des chaînes hiérarchiques, l'amélioration de la qualification, l'implication des personnes, la décentralisation interne, l'organisation en réseaux et la gestion prévisionnelle des compétences. La nouvelle politique socio- économique en Algérie devra être marquée en ce début du XXIe siècle par l'innovation et, dans ce cadre, il y a urgence d'un système d'éducation performant évolutif s'adaptant à la nouvelle conjoncture internationale par des réformes depuis le primaire jusqu'au supérieur en passant par la formation professionnelle supposant une formation permanente afin d'éviter des diplômés chômeurs avec la baisse du niveau et, donc, améliorer la qualité, la majorité des salariés n'ayant pas à ce jour bénéficier de formation professionnelle et se pose cette question : combien d'entreprises publiques et privées ont des laboratoires de recherche pour améliorer les coûts et la qualité innovante ? Pour l'amélioration, il est souhaitable une décentralisation de la gestion de l'éducation et l'émergence de grandes écoles afin de faire jouer la concurrence régionale et son adaptation aux besoins de la société avec quatre grand pôles d'excellence et éviter ce mythe d'une université par wilaya. Mais se posera toujours la question de la qualité des enseignants. L'innovation est dépendante d'une nouvelle politique de l'emploi et des salaires. Or, la politique actuelle est de préférer la distribution de revenus (salaires versés sans contreparties productives) à l'emploi, c'est-à-dire contribuant implicitement à favoriser le chômage dont le calcul autant que celui du taux de croissance sont artificiels car biaisés par la rente des hydrocarbures. La solution la plus sûre est de s'appuyer sur la qualification des salariés allant de pair avec la spécialisation de l'économie. L'avenir est dans les gisements importants d'emplois sur les activités de services, des emplois de proximité, ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l'élévation du niveau de qualification. La stratégie des ressources humaines, richesse bien plus importante que toutes les ressources d'hydrocarbures, est d'introduire l'initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales caractérisées par les prises de risques industriels et économiques. Or, avec la suspicion actuelle et les scandales financiers, les managers prendront-ils ce risque qui est le propre à toute entreprise compétitive ? III- Etat de droit et nouvelle gouvernance comme facteurs d'adaptation L'évolution d'une société plus ouverte et plus individualiste exige des traitements plus personnalisés avec, comme toile de fond, une croissance plus sélective et rend urgent de mieux articuler les rôles respectifs et complémentaires de l'Etat et du marché afin d'éviter qu'une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d'encadrements, (familles, religion, syndicats) sont faibles surtout en Algérie où bon nombre d'organisations sont des appendices bureaucratiques sans impact de mobilisation mais monnayant leur soutien contre une fraction de la rente pétrolière et gazière. Il n'y a pas de citoyens sans projet social et il n'y a pas de projet économique durable qui ne soit pas lié à un projet social nécessitant de restaurer à l'Etat sa vocation naturelle, le soumettre au principe de l'efficacité conçu selon une démarche démocratique, la puissance publique dépendant trop des corporations rentières, ce qui conduit à un éparpillement et à un accroissement des dépenses de l'Etat qui ne sont pas proportionnelles à leur efficacité. Comme la société de marché incite naturellement à plus d'efforts et de dynamisme et la solidarité dans la compétition implique de cesser d'exclure sous peine de devenir une société de décadence. Ainsi, les problèmes doivent être absorbés différemment et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal, remettant en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe comme l'atteste actuellement l'effritement du système d'information. L'universalité de la justice n'existant pas, elle dépend du moment et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu'une société dont l'économie en stagnation où l'avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme si l'on respecte les droits fondamentaux. Dans un tel contexte, il faut identifier les inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d'inégalités nécessaires pour assurer le dynamisme de l'économie. Il ne sera plus question de la simple égalité d'accès à des prestations banalisées, mais l'équité par la discrimination positive privilégiant le renforcement des relations professionnelles, la relance des négociations collectives branche par branche grâce à de nouvelles méthodes de travail fondées sur l'innovation continue. Il s'agira de favoriser de nouvelles structures sociales dynamiques pour impulser le changement et impulser celles traditionnelles, par définition plus conservatrices. En fait, l'objectif stratégique est de redonner confiance à la population algérienne en instaurant un Etat de droit, base du retour à la confiance, passant par des actions concrètes de lutte contre la corruption, le favoritisme, le régionalisme, les relations de clientèle occulte qui ont remplacé les relations contractuelles transparentes, l'application de la règle de Piter qui fait que l'on gravite dans la hiérarchie en fonction de sa servitude et de son degré d'incompétence. Car il est utile de signaler que les raisons du faible flux d'investissement étranger et du privé national hors hydrocarbures, pourtant indispensable pour renouer avec la croissance durable hors hydrocarbures et donc d'atténuer les tensions sociales, me semble être essentiellement imputable au système bureaucratique sclérosant tant central que local, étouffant les énergies créatrices, ce qui explique les mauvais classements internationaux (2006/2011) en termes d'attractivité pour l'Algérie malgré ses importantes potentialités. Le pouvoir bureaucratique sclérosant a ainsi trois conséquences nuisibles au développement en Algérie : - une centralisation pour régenter la vie politique, sociale et économique du pays - l'élimination de tout pouvoir rival au nom du pouvoir bureaucratique - la bureaucratie bâtit au nom de l'Etat des plans dont l'efficacité sinon l'imagination se révèle bien faible, le but du bureaucrate étant de donner l'illusion d'un gouvernement même si l'administration fonctionne à vide, en fait de gouverner une population infime en ignorant la société majoritaire. (Suite et fin)

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