Le travail de la commission ministérielle ad hoc du secteur de la santé, se poursuit depuis le 6 octobre passé, avec quatre syndicats pendant que le reste des représentants sont attendus pour participer au dialogue. Cela à l'heure où un large mouvement de protestation est annoncé pour le 25 du mois courant par le SNPSSP. Cette prise de contact entre la tutelle et les partenaires sociaux s'annonce prometteuse pour la gestion de la crise qui ronge la santé publique depuis des années. Pour éviter que la protestation reprenne dans le secteur, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a organisé un cycle de réunions de concertation avec les représentants des travailleurs, lesquelles portent essentiellement sur la situation socioprofessionnelle des corps particuliers ainsi que l'évaluation de l'avancement de la prise en charge des points convenus. Lounes Ghachi, représentant du Syndicat national du personnel paramédical, reçu jeudi dernier par la commission ad hoc, a estimé que «le vrai travail n'a pas encore commencé, il s'agit là seulement d'une prise de contact». Le syndicaliste, contacté hier par notre rédaction, est revenu sur les points au nombre de trois qui ont été évoqués : «Nous avons abordé le dossier de la formation, le régime indemnitaire général et la prime de contagion qui, à ce jour n'ont toujours pas été réglés ainsi que la question de l'attribution des postes supérieurs». Notre interlocuteur a déclaré qu'un PV devra être signé «le jeudi de la première semaine du mois de novembre prochain, entre nous et la commission». De son côté, le président du Syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP),le docteur Salah Laouar a indiqué qu'une rencontre devra le réunir avec la commission vendredi prochain, durant laquelle, plusieurs points seront abordés, notamment la situation des 10 000 médecins généralistes qui se trouvent en chômage. Le docteur précise «qu'il faut trouver une solution à ce problème qui laisse des médecins sans poste, soit on s'abstient de former des médecins ou bien, la tutelle doit leur garantir des postes». D'autres points seront à l'ordre du jour de ces rencontres, principalement celui de la «formation médicale continue» qui doit être, selon le Dr Salah Laouar, obligatoire. La promulgation du statut des établissements hospitaliers et l'application du nouveau découpage de la carte sanitaire génèrent un vrai problème pour le personnel. Ces derniers, se retrouvent dans le brouillard et «n'ont toujours pas perçu leurs primes». Il sera aussi question des modalités de passage en grade, lesquelles n'ont pas encore été fixées, «notamment pour le passage de médecin généraliste à médecin généraliste-chef». Notons, que nous avons tenté de joindre les autres représentants du personnel de la santé publique, mais en vain. En attendant, le résultat de ces rencontres, le Syndicat national du personnel spécialisé de la santé publique (SNPSSP) maintient la pression sur le département de M. Ould Abbès, avec l'annonce de la grève illimitée qui doit débuter aujourd'hui dans l'ensemble des établissements hospitaliers et ce, à travers l'ensemble du territoire national.