C'est pratiquement le seul moyen pour défendre les citoyens. L'information joue un rôle important et cela vient d'être vérifié. Les maquignons au col blanc ont usé de cette technique pour faire admettre leurs règles et imposer les prix qu'ils décident. Ainsi, à la fin du mois de choual, ils ont mobilisé certains journalistes pour conditionner les esprits des acheteurs, faisant valoir que cette année les prix sont très élevés et que la majorité du cheptel fait le saute-frontière. D'autre part, ils ont fait passer un message à travers une certaine presse que les gendarmes exigent un document dit «passe avant» et c'est pour cela que les prix sont fort car, ajoutent-ils, l'offre cette année est très en deçà de la demande. Ainsi, le bélier de 30.000 DA est cédé «au prix d'ami» de 80.000 DA. Il faut dire que le rôle de la radio et de certains quotidiens comme la Nouvelle République, le Quotidien d'Oran et Wakt El Djazaïr ont informé les citoyens des vrais prix du mouton afin que la majorité prenne conscience. Aux souks de Birrine de Hassi Bahbah, de Djelfa, de Messaâd et de Ksar El Boukhari, le prix de l'agneau remplissant les conditions du rituel (allouche thni) se situe entre 14.000 à 17.000 DA et celui du bélier rebaie entre 22. OOO et 29.000 DA. Donc, il n'y a pas photo.