Elles doivent être de plus en plus nombreuses les consciences qui ne croient plus en la crédibilité de l'ONU, cette impitoyable officine de guerre qui désormais doit se réclamer comme étant une organisation des nations soumises puisque celles-ci sont plus nombreuses sur les bancs que surveille une puissante minorité. A sa tête, les Etats-Unis d'Amérique qui sont déterminés à régenter la planète selon leurs intérêts économiques. Les monarchies arabes du Moyen-Orient étaient déjà dans leur botte et voilà que maintenant elles sont utilisées en arc de tir pour fragiliser les pays résistants qui pourraient mettre en échec ou du moins retarder cette stratégie de colonisation à distance. Sous prétexte de défendre les aspirations des peuples à la liberté et à la démocratie, ils manipulent ces fameux printemps arabes avec la complicité de certains pays suivistes qui n'hésiteraient pas à plonger le monde dans des conflits aux conséquences incalculables. Eux aussi, ils rêvent de s'accaparer des richesses naturelles susceptibles d'alléger la gravité de leurs mauvaises gestions qui ont provoqué de véritables séismes sur le plan économique. Le cas de la Libye où quelqu'un n'a pas caché le fait d'avoir soutenu les sanglantes luttes fratricides dans l'intérêt du sionisme dont il se réclame, et de sa véritable patrie, Israël. Dans ce pays, le peuple s'est profondément déchiré à l'avantage de la schizophrénie de ses précédents dirigeants politiques. C'est ce même individu qui avait planifié un soulèvement en Algérie le 3 septembre dernier et qui avait demandé un visa d'entrée peut-être pour installer un conseil de transition qui a été désigné sous la dictée des Etats-Unis. Le rêve de la déstabilisation en Algérie n'a pas duré. Il fallait alors focaliser la diabolisation sur la Syrie qui est la victime d'un grave déni de souveraineté et de liberté. Il n'est pas question de défendre la pérennité de la secte qui gouverne la Syrie, mais il est difficile de ne pas remarquer la détermination et le courage du gouvernement concerné pour défendre la souveraineté de son pays et de son peuple. A travers cela, l'échec de la conspiration conduirait inévitablement à un des massacres les plus horribles que l'humanité ait connus. Les Etats-Unis, les adolescentes vieilles dames du colonialisme en Europe, la négation de l'islam en Turquie et les monarchies qui règnent sur la Ligue arabe endosseraient toutes les responsabilités de ce bain de sang qui s'annonce inévitable. Au même titre que cette Une de l'opposition qui s'affiche sur les écrans d'El Jazeera, El Arabia et France 24 et qui bien entendu en appelle à tous ces troublions qui cultivent d'illégitimes ambitions en acceptant de jouer les rôles les plus bas. Ceux-là rêvent de grimper même s'ils doivent le faire dans la posture de leurs rampes quand ils suivaient les enseignements distillés sous les bas escaliers de l'ONU, son Conseil de sécurité, la Cour internationale de justice et peut-être sur les ardoises du philosophe sioniste. Au fait, sur ces ardoises, un paragraphe n'a-t-il pas été omis. A savoir justement la sécurité d'Israël si jamais tous les pays dans le collimateur étaient envahis par le printemps arabe qui ne fleurit qu'avec une impressionnante déferlante islamiste. Même si cette vague enturbannée est rampante au gré des Etats-Unis et de leurs alliés, on voit mal comment le noyau dur qui veut talibaniser Le Caire pourrait maintenir les relations pacifiques avec l'Etat juif. On voit mal aussi comment les nouveaux leaders du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et pourquoi pas de l'Algérie, du Liban et de la Jordanie pourraient cultiver les mêmes politiques qui prévalent aujourd'hui. Sans citer l'inévitable durcissement de l'Iran, cet ennemi juré avec son lourd armement. Hier, l'Amérique avait perdu un de ses avions espions. C'est dire la force de la riposte de Téhéran. Demain, si le printemps s'installe sous le ciel de Damas, les pertes pourraient être plus lourdes.