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Menace sur la sidérurgie nationale
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 12 - 2011

Dans une correspondance adressée lundi dernier aux décideurs à différents niveaux de l'Etat portant sur la préservation de l'industrie algérienne et la préférence à la production nationale, Smaïl Kouadria, le tonitruant secrétaire général du syndicat, souligne une nouvelle fois la situation aléatoire que vit depuis des mois la société ArcelorMittal Annaba.
Même si implicitement, à travers des questionnements, ce syndicaliste reconnaît que pour l'heure la bataille est rude, il ne perd pas espoir de voir, avec l'aide des pouvoirs publics, une reconquête du marché national des produits sidérurgiques sous label Algérie. Notamment celui des tubes et pipes qui, ces derniers mois, ont fait médiatiquement un grand bruit. Grand bruit aussi en ce qui concerne la mise en route du plan d'investissements d'un montant de plus de 500 millions d'euros. Bien qu'elle représente un véritable ballon d'oxygène, l'application de ce plan est constamment retardée. Au cas où la situation venait à perdurer, cela pourrait déboucher sur une facture sociale très lourde avec plusieurs milliers de suppressions d'emplois dont les trois quarts seront des sidérurgistes. Ce qui a imposé à Vincent le Gouïc, le patron d'ArcelorMittal Annaba d'insister auprès du ministère de l'Industrie sur la nécessité de lancer rapidement le plan d'investissements. Rendu public il y a quelques mois, ce plan doit préalablement recevoir l'aval des pouvoirs publics et en particulier celui de Ahmed Ouyahia le Premier ministre. Mis à exécution début 2012, il viendrait à point pour éviter le naufrage complet de la sidérurgie algérienne qui a perdu 30% de son niveau de production d'acier liquide en 2011. Perte également au plan social quand on sait que depuis l'avènement du partenariat il y a dix années, ArcelorMittal a laissé sur le bord de la route 50% des effectifs. Ils étaient quelques 10 000 en 2001, ils ne sont plus que la moitié aujourd'hui. L'on dira que c'est la conséquence des crises économiques. Celle financière de 2011 a acculé à la faillite de nombreux producteurs de l'acier à travers le monde. C'est contre celle-ci que tente de lutter le propriétaire des 70% des actifs du complexe sidérurgique El Hadjar et de plusieurs autres filiales en Algérie comme les mines de Boukhadra et l'Ouenza. Il ne peut en être autrement, le marché algérien étant très porteur avec ses différents programmes lancés dans le cadre de la relance économique. «La persistance de la situation que vit cette entreprise risque d'aboutir à sa fermeture et par voie de conséquence les 7 000 travailleurs perdront leur emploi synonyme de catastrophe économique et sociale…», a souligné Abdelmadjid Sidi Saïd le secrétaire général de l'UGTA. Avant d'adresser cette mise en demeure formulée avec diplomatie à l'adresse du ministre de l'Energie et des Mines (MEM), il avait eu un long entretien avec Smaïl Kouadria. Ce dernier s'était exprimé à la manière d'un expert car, bien imprégné de la situation du groupe ArcelorMittal au Luxembourg où il semble collecter ses informations. La déclaration de Sidi Saïd avait été précédée par le SOS des sidérurgistes de Annaba affirmant : «des différentes réunions entre la direction générale ArcelorMittal, le comité de participation et le syndicat, il se dégage une réelle volonté de ArcelorMittal de poursuivre son développement en Algérie». Ces deux «mises au point» simultanées ne sont pas fortuites. Elles comportent un autre message, celui lancé à destination des responsables algériens par le big boss du groupe leader mondial de l'acier via les représentants des travailleurs. En fait, si le gouvernement algérien parait aujourd'hui un peu plus disposé qu'avant à donner le coup de pouce au complexe sidérurgique pour l'empêcher de couler corps et biens, c'est parce qu'il a été sensibilisé par Abdelmadjid Sidi Saïd, le patron de la centrale syndicale UGTA. C'est pourquoi, la dernière correspondance de ce dernier adressée au MEM a tout l'air d'être un ultimatum avant d'éventuelles grandes manœuvres. C'est dans ce même contexte que le patron de la centrale syndicale a été, une nouvelle fois, sollicité dimanche dernier par les syndicalistes ArcelorMittal. Smaïl Kouadria avait tiré la sonnette d'alarme et invoquait les risques d'une disparition quasi complète de la sidérurgie nationale d'ici à quelques années. Il réclame une politique de reconquête mobilisant l'ensemble des décideurs sur la place économique nationale à l'effet de mettre en route le plan d'investissements. Bien que Sidi Saïd se soit égosillé des mois durant à porter le message d'alerte des sidérurgistes algériens, le plan de rénovation, réhabilitation ou changement des installations de production au complexe sidérurgique El Hadjar n'est toujours pas appliqué. Les démarches directoriales et syndicales à ArcelorMittal se multiplient et en tiennent compte dans une large mesure. «Depuis le mois de mars, malgré une multitude de signes positifs, la concrétisation tarde. Nous sommes à quelques jours de la nouvelle année. Le risque de défaut de paiement devient tout à fait réel. Le financement en court terme utilisé jusqu'alors arrive en effet à échéance et nous ne voyons rien de concret sur le terrain» précise le secrétaire général du syndicat ArcelorMittal comme pour avertir que l'attente a trop duré. C'est dire que même avec l'appui de la puissante centrale syndicale, les syndicales du complexe sidérurgique El Hadjar semblent mener une bataille d'arrière garde. La sidérurgie algérienne qui bat constamment de l'aile ces derniers années et qui n'en finit pas de vivre des problèmes (HF-TSS-MINES) pourrait rétrécir sa voile pour naviguer au gré de l'humeur changeante des décideurs algériens. Or, au regard du plan de relance économique prônée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, ce secteur est une nécessité stratégique absolue. Même si cela coûte quelques centaines de millions d'euros, il nécessite d'être soutenu. D'autant que des montants plus importants ont été accordés à des traders étrangers sollicités à l'effet de servir d'intermédiaires pour la fourniture à Sonatrach de tubes sans soudures et d'autres galvanisés au détriment de deux entreprises algériennes et de leurs milliers de salariés.

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