Je démens, catégoriquement, les propos qui m'ont été attribués dans votre édition de ce mercredi 1er février 2012, en vertu desquels j'aurais porté des accusations graves de financement extérieur à l'encontre des partis politiques. Je n'ai accusé aucun parti de financement extérieur. En témoignent les articles consacrés à la couverture de la conférence de presse que j'ai animée dimanche 29 janvier 2012 à l'issue des travaux du CC. En fait, abordant les conditions nécessaires à l'assainissement de la pratique politique et à l'égalité des chances, dans le prochain scrutin, j'ai appelé à un plafonnement effectif des dépenses de campagne par un contrôle, y compris durant la campagne, et non seulement à posteriori, pour empêcher tout financement occulte qu'il soit local ou extérieur. Dans ce cadre, j'ai cité l'exemple des élections en Tunisie où des candidats ont été, selon la presse tunisienne financés par le Qatar et soutenus «techniquement» par des ONG US, à savoir NDI et le NED qui sont liées à la CIA. J'ai informé que la première organisation «forme» des militants, des élus et des responsables politiques c'est-à-dire, les formatent alors que la 2e concocte les révolutions oranges et intervient directement dans les processus électoraux par le financement. J'ai cité, à titre d'exemple, quatre associations algériennes qui perçoivent un financement du NED. Cette information figure sur le site de cette organisation dans le cadre de son bilan financier. Par conséquent, c'est un simple constat que je fais. En vérité, bien d'autres acteurs de «la société civile» sont financés de l'extérieur. Mais il s'agit de distinguer entre les aides qui participent de la solidarité et le financement dont celui du NED qui a des objectifs politico-idéologiques. Concernant «les preuves concrètes visant à reproduire le scénario tunisien et égyptien», dont j'aurais déclaré détenir des preuves, c'est une pure invention de l'auteur de l'article, puisque, pour nous, à la différence de la Libye, de la Syrie et du Yémen, c'est une authentique révolution qui a éclaté en Tunisie, suivie d'un processus révolutionnaire, certes contrarié en Egypte. Le fait que par défaut, des Islamistes aient pris le pouvoir dans les deux pays, sans pour autant représenter la majorité, ne change rien. Et d'ailleurs les peuples sont toujours mobilisés. Quant à Abdellah Djaballah, j'ai tout simplement commenté ses propos publiés par le journal Echourouk annonçant que les ambassadeurs de France et des USA l'ont assuré que la prise du pouvoir par son parti (non encore agréé) ne poserait pas de problème alors que dans le même entretien, il fustigeait la position officielle algérienne au sujet de la Libye et la Syrie, c'est-à-dire l'attachement à la souveraineté nationale et à la solution pacifique sans ingérence. Ce qui ne peut que plaire aux grandes puissances qui ont détruit la Libye et s'apprêtent à désintégrer la Syrie». Secrétaire générale du Parti des travailleurs. NDLR : Dont acte.