Après les déclarations d'Yitzhak Herzog, membre de la Knesset, affirmant l'existence de «nombreux contacts entre les représentants du Conseil national syrien (CNS) d'Istanbul et les responsables israéliens», le voile est désormais levé avec les récentes déclarations de Khalid Khoja, un des membres dudit conseil. Rapportée par la chaîne sioniste Canal 10, l'information s'articule autour de l'appel lancé par ce dernier au régime sioniste à intervenir militairement en Syrie pour l'aider à renverser le régime de Bachar al Assad. Ce traître, intervenant sur Canal 10, où il est apparu avec un visage camouflé, a déclaré que «l'intérêt d'Israël est de renverser le régime syrien, qui travaille pour le compte de l'Iran, du Hezbollah et de Hamas». Soucieux sans doute de la «protection des civils», il semble oublier que ces forces criminelles auxquelles il a lancé son «cri de détresse» ne cessent de massacrer des civils palestiniens. Dans la foulée, le double véto sino-russe semble donner du fil à retordre aux belligérants occidentaux. Ils ne cessent de fouiller dans leurs tiroirs magiques la formule qui les débarrasserait de Bachar al Assad. Un grand cafouillage diplomatique. D'une part, on mise sur cette «Armée syrienne libre» qui, finalement, n'est qu'une bande de mercenaires, surtout libyens, appuyés par «les Forces spéciales du Qatar de l'Arabie saoudite et des Occidentaux». Sur un autre front, les fetwas battent leur plein avec notamment celle du grand mufti Ahmad Hasun qui soutient le gouvernement au nom de l'unité nationale, tandis que, depuis l'Arabie saoudite, le cheikh Adnan al-Arur appelle au jihad. Ainsi, les rebelles ont-ils assassiné le fils du grand mufti. Diplomatiquement, la baronne Ashton, la haute représentante de l'Union européenne, n'a pas été capable d'élaborer un point de vue commun des Européens sur la Syrie. La baronne se heurte à la concurrence entre Sarkozy et Cameron. Les deux hommes revendiquent l'un et l'autre le projet d'une conférence réunissant un groupe de contact sur la Syrie, alors que cette idée leur aurait été soufflée par Hillary Clinton. Une fois de plus, l'Union européenne est en complète désunion. Dans cette impasse, que faudrait-il faire ? Se croiser les bras et attendre ? Créer des enclaves «humanitaires» et exercer des pressions diplomatiques ? Reconnaître et armer l'opposition ? Faire la guerre sans mandat de l'ONU. Les «Saigneurs» américains John McCain, Lindsey Graham et Joseph Lieberman proposent d'armer massivement l'opposition syrienne. En d'autres termes créer une guerre civiles de grande ampleur pour, bien évidemment, «protéger les civils». Apparemment, le double véto a brouillé les pistes des criminels de guerre qui ne savent plus sur quel pied danser.