Alors que son alter-ego, Abdelmadjid Menasra brandit, ouvertement, la menace de la rue au cas où, selon ses dires, il y aurait fraude aux prochaines élections, c'est au tour du chef de file du MSP, Bouguerra Soltani, de dévoiler ses vraies intentions en fustigeant, Réda Malek, l'ancien chef du gouvernement de août 1993 à avril 1994, lors d'une déclaration au journal électronique Elpah. Réda Malek, aurait, selon ce journal électronique, dit que : «il n'y a pas de différence entre un islamiste modéré et un islamiste radical», et que «la victoire des islamistes aux législatives de mai est inacceptable». Une goutte de plus dans le vase de Soltani qui a affirmé que l'intention du pouvoir est claire pour «confisquer la volonté du peuple». Soltani veut insinuer que la victoire des islamistes est inévitable, à l'instar des autres partis de même mouvance, même si chacun fait cavalier seul vers la course aux législatives. Il va plus loin dans ses déclarations en prenant la défense tacite de l'ex- FIS, en particulier, son aile armée (GIA), en déclarant : «la tentative de renversement politique de 1992, a coûté à l'Algérie vingt années d'écoulement de sang….». Il a expliqué qu'en tant qu' ancien chef du gouvernement, Réda Malek s'est mis au travers de l'ascension des islamistes, en invoquant sa phrase célèbre : «il est temps que la peur change de camp». Pour lui, «la campagne anti-islamiste a déjà commencé», et cela, à chaque événement électoral, en excitant la peur de l'opinion publique, à l'aide d'une reproduction de l'islamophobie. Une telle assurance pour une éventuelle victoire des islamistes est plus que douteuse. Ne cache t-elle pas, en réalité, la peur d'une défaite ? Ce qui est sûr, c'est que les islamistes profitent de la conjoncture actuelle dans la région arabe, à l'exemple de l'Egypte et la Tunisie, d'où tirent-ils leur financement ? Est-ce que cela ne représente pas un danger potentiel pour l'Algérie ?