L'Algérie et l'Union européenne ont signé mardi à Alger un protocole d'accord portant sur la participation d'une délégation d'observateurs européens aux élections législatives du 10 mai, a-t-on appris auprès du ministère des Affaires étrangères. Le protocole d'accord a été signé par le ministre des Affaires étrangères, Mourad MEDELCI, et le Commissaire européen chargé de l'élargissement et à la politique de voisinage, Stefan Füle. Dans une déclaration à la presse, M. Füle a qualifié ces législatives de «particulièrement importantes», du fait qu'elles interviennent au lendemain des «transformations historiques» qui ont eu dans la région». Leur importance réside également, aux yeux de M. Füle, dans le fait qu'elles (les élections) soient «les premières à être organisées après l'annonce d'importantes réformes démocratiques, qui vont, a-t-il souligné, changer les conditions dans lesquelles la démocratie s'exerce». M. Füle a ajouté que cet accord est également important du fait que «pour la première fois, a-t-il fait remarquer, que nous établissons les conditions dans lesquelles l'UE va envoyer sa première mission d'observateurs électoraux pour les élections parlementaires». «C'est aussi un signe très concret du renforcement de la coopération entre l'UE et l'Algérie», a-t-il encore ajouté, précisant que «ce processus de réformes (en Algérie) et l'existence d'un Parlement démocratique joueront un rôle très important dans la concrétisation et la prise en charge des aspirations légitimes du peuple...». De son côté, M. Medelci a déclaré que cette signature est le fruit d'un «effort complétant une série d'actions qui mettent, désormais, notre pays dans le giron des pays où nous pouvons parler de démocratie». Il s'agit, a ajouté M. Medelci, d'efforts qui s'inscrivent dans le cadre de «processus continu et ouvert». Le ministre a en outre, indiqué que l'accord en question reflète le travail engagé pour l'organisation des élections dans un cadre législatif «rénové», notamment sur le plan organisationnel. Ce qui donne, a-t-il estimé, une «valeur symbolique», au document signé avec l'UE. «L'UE accomplira, à travers sa mission d'observateurs, un travail lui permettant de voir exactement les conditions dans lesquelles les élections se dérouleront», a conclu le ministère des Affaires étrangères.