Photo : Sahel Par Amirouche Yazid Annoncée lors de la conférence de presse conjointement animée dans l'après-midi de lundi dernier, par Mourad Medelci, ministres des Affaires étrangères, et le commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique de voisinage, Stefan Füle, le protocole d'accord portant sur la présence d'une mission d'observateurs de l'UE aux législatives de mai prochain a été signé hier par les deux parties. S'exprimant à l'issue de la cérémonie, M. Medelci a déclaré que «cette signature est le fruit d'un effort complétant une série d'actions qui mettent, désormais, notre pays dans le giron des pays où nous pouvons parler de démocratie». Pour le ministre des Affaires étrangères, «ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'un processus continu et ouvert». M. Füle a mis en évidence le caractère «particulièrement important» de ce rendre-vous électoral. Il a expliqué que ces élections sont importantes dans la mesure où «elles interviennent au lendemain de transformations historiques qui ont eu lieu dans la région». Elles sont également importantes, aux yeux de M. Stefan Füle, puisque «c'est les premières à être organisées après l'annonce d'importantes réformes démocratiques, qui vont changer les conditions dans lesquelles la démocratie s'exerce». Füle a, par la suite, rencontré des représentants du mouvement associatif à qui il a tenté d'expliquer que le principal enjeu pour ces pays en mouvement est «de savoir comment pouvoir bénéficier des changements politiques intervenus dans la région en intégrant davantage la dignité et l'égalité». Un tel objectif sera réalisé, dira-t-il, «sur la base de ces principes et chacun des pays de la région devra tracer sa voie pour le changement et la réforme». Dans une rencontre à laquelle a pris part Mohamed Seghir Babès, le commissaire de l'UE a soutenu qu'il est venu pour «écouter les préoccupations et aspirations des représentants de la société civile algérienne». Il a estimé que «le Cnes est un instrument d'aide à la décision et de passerelle entre les pouvoirs publics et les représentants de la société civile et du mouvement associatif en Algérie». Pour M. Babès, «l'Algérie s'est engagée dans une nouvelle démarche visant à repenser l'approche de concevoir et d'exécuter les politiques publiques de développement économique et social pour une meilleure réponse aux attentes de la population, sur la base d'une inclusion totale de tous les acteurs du développement local». Concernant les conditions de traitement des demandes de visas pour l'espace Schengen, M. Füle a exprimé son souhait de les améliorer. Pour ce faire, il a invité la représentante de la Commission européenne à Alger, Mme Laura Baeza, à engager une discussion avec les consuls des pays membres de l'UE présents à Alger.