La mission européenne sera financée à 100% par l'UE dont une enveloppe d'environ 3,5 millions d'euros a été d'ores et déjà dégagée, selon nos sources. Un protocole d'accord, portant sur la participation d'une délégation d'observateurs européens aux élections législatives du 10 mai, vient d'être officiellement paraphé entre l'Algérie et l'Union européenne. La cérémonie a eu lieu hier en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et du commissaire européen chargé de l'Elargissement et à la Politique de voisinage, Stefan Füle. Ce protocole d'accord a été précédé par la signature, la veille, d'un mémorandum politique entre les deux parties. Selon des sources proches de la délégation accompagnant la visite du représentant européen à Alger, la délégation européenne devant se rendre en Algérie, pour la supervision du scrutin du 10 mai prochain, sera composée de 120 à 150 membres. Selon les mêmes sources, le chef de délégation pressenti est un francophone issu de l'un des trois pays du sud de l'Europe, (France, Espagne et Italie). La mission européenne sera financée à 100% par l'UE dont une enveloppe d'environ 3,5 millions d'euros a été d'ores et déjà dégagée, selon nos sources. En marge de la cérémonie de la signature du protocole d'accord, M. Füle n'a pas manqué de réitérer l'importance qu'accorde l'UE aux prochaines législatives algériennes. “Ces législatives sont particulièrement importantes, du fait qu'elles interviennent au lendemain de transformations historiques qui ont eu lieu dans la région”, selon les propos de M. Füle, rapportés par l'APS. “Leur importance réside également, aux yeux de M. Füle, dans le fait qu'elles (les élections) soient les premières à être organisées après l'annonce d'importantes réformes démocratiques qui vont changer les conditions dans lesquelles la démocratie s'exerce”. De son côté, M. Medelci a déclaré que “cette signature est le fruit d'un effort complétant une série d'actions qui mettent, désormais, notre pays dans le giron des pays où nous pouvons parler de démocratie”. De l'avis de M. Medelci, l'accord en question reflète le travail engagé pour l'organisation des élections dans “un cadre législatif rénové”. Ce qui donne, a-t-il estimé, une “valeur symbolique, au document signé avec l'UE”. “L'UE accomplira, à travers sa mission d'observateurs, un travail lui permettant de voir exactement les conditions dans lesquelles les élections se dérouleront”, a-t-il tenu à préciser. Cependant, la mission européenne “ne bénéficiera pas de facilités exceptionnelles”, a indiqué, pour sa part, Halim Benatallah, secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger. M. Benatallah qui, s'est exprimé hier sur les ondes de la radio, a expliqué que l'accord entre Alger et Bruxelles “concilie deux principes. Le premier est le respect de la souveraineté nationale et donc, à travers cela, le respect de la législation nationale. Ensuite, il y a le libre accès à l'information et la liberté de circulation des observateurs”. Tout comme le ministre des AE, M. Benatallah affirmera, par ailleurs, que la négociation avec l'Union européenne a été “rapide et bien faite”. Stefan Füle avait, pour sa part, déclaré, la veille, que la sollicitation de la mission européenne par l'Algérie constituait “un nouveau signe de confiance dans nos relations”. Il convient de signaler, enfin, que l'envoyé spécial de l'UE avait, au cours de sa visite de deux jours, rencontré plusieurs responsables dont le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que des représentants de la société civile. F A