Au lendemain du dépôt des listes de candidature aux prochaines élections législatives, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a tiré à boulets rouges sur ses détracteurs lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du parti. La secrétaire générale est revenue sur les déclarations du chef de file du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, «qui ont porté atteinte à l'intégrité et la vision du parti». Elle a indiqué que «le programme économique du MPA (ex-UDR) démontre clairement que ce parti défend les intérêts étrangers et non pas ceux des citoyens». Louisa Hanoune a expliqué que «le programme de Benyounès, basé sur l'annulation du 49/51%, la privatisation des entreprises et l'ouverture de secteurs névralgiques aux investisseurs privés» se rencontre étrangement dans les 50 recommandations présentées par le Forum des chefs d'entreprises (FCE). Ce dernier est, selon la conférencière, au service «au service d'une minorité avec des conseils qui viennent à l'encontre des intérêts des travailleurs algériens». A l'occasion de cette rencontre avec les médias, la représentante du PT a annoncé que son parti se présentera dans les 48 wilayas au prochain scrutin, avec une liste électorale comprenant 11 femmes placées en tête de liste, 12 représentants syndicalistes et cinq représentants de fédération. Dans le même sillage, elle a indiqué que lors du processus de dépôt des listes, «aucun problème n'a été constaté, sauf dans trois wilayas». Par ailleurs, l'ancienne candidate à la présidentielle a annoncé que dans le cas d'une victoire de son parti, sa priorité sera «pour un débat ouvert loin de la religion avec l'intégration de tous les concernés, sans exclusion d'aucun». Revenant sur la situation sécuritaire dans les pays voisins et ceux du Sahel, l'oratrice a estimé que l'Algérie se retrouve aujourd'hui sur «une véritable poudrière avec tout ce qui se passe au Mali et en Libye». Une situation à laquelle il est nécessaire de «mettre fin par la mise en place d'un dispositif efficace».