Tayeb Belaïz succédera à Boualem Bessaih à la tête du Conseil constitutionnel, suite à sa nomination par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Une annonce soulevant beaucoup d'interrogations, notamment en ce qui concerne le maintien de l'actuel ministre de la Justice à son poste et les éventuelles répercutions sur la révision prochaine de la Constitution ? Le changement à la tête du Conseil constitutionnel a enfin eu lieu et s'impose comme une victoire du président de la République, ayant réussi à placer Belaïz, l'un de ses alliés, comme l'ultime successeur à Bessaih, dont le mandat a expiré en septembre 2011. L'actuel garde des Sceaux devra, en sa qualité de président, valider les résultats du prochain scrutin et entamer par la suite une révision, avec la collaboration de l'Assemblée populaire nationale (APN) élue, de la Constitution, ce qui constitue un enjeu très important pour les présidentielles de 2014. En effet, le Conseil constitutionnel, magistrature suprême du pays, veille à la «régularité des opérations de référendum, d'élection du président de la République et d'élections législatives. Il proclame les résultats de ces opérations» selon l'article 163 alinéa 2 de la Constitution. Cette nouvelle action dans l'échiquier politique nationale garantit à Belaïz, dans le cas de vacuité du poste du président de la République, toute l'autorité nécessaire d'intervenir et désigner le successeur sans pour autant pouvoir prétendre au poste.