Réunis à Copenhague, les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d'accord, vendredi 30 mars, pour porter la capacité d'intervention totale des fonds d'urgence du pare-feu européen à quelque 800 milliards d'euros, a assuré la ministre des Finances autrichienne, Maria Fekter. Cette décision a été saluée par la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, qui estime que cela aidera le Fonds à trouver des ressources supplémentaires. Les Etats-Unis ont eux aussi salué les «efforts positifs» de la zone euro face à la crise de la dette. «Ces derniers mois, les dirigeants européens ont fait des progrès importants pour régler la crise, et nous saluons leur engagement univoque en faveur d'un renforcement de l'union monétaire», a affirmé une porte-parole du département du Trésor, Natalie Wyeth. La somme comprend les 500 milliards du Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds d'urgence permanent qui sera activé en juillet, et les 200 milliards déjà engagés par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), le fonds d'urgence temporaire qui sera désactivé en juillet 2013, a détaillé Mme Fekter. Elle a précisé par ailleurs qu'à cela s'ajoutent les 49 milliards qui restent du Mécanisme européen de stabilité financière (MESF), qui avait constitué la première réponse à la crise de la dette de la zone euro, et 53 milliards de prêts bilatéraux à la Grèce. «La zone euro sera en position de force pour discuter du financement du FMI en avril, après la décision sur les mécanismes de renflouement», a déclaré de son côté, le ministre des Finances français, François Baroin. Le renforcement du Mécanisme européen de stabilité, qui doit entrer en vigueur au 1er juillet, a largement divisé au sein de la zone euro. Premier contributeur des plans de sauvetage, l'Allemagne a longtemps refusé d'augmenter la capacité de prêts de ce mécanisme financier, censé être doté de 500 milliards d'euros, avant d'assouplir récemment sa position.