Je vous disais hier que le problème de la violence mérite toute l'attention avant que les choses ne dégénèrent et que cette violence ne prenne des proportions dramatiques. Et bien, Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, vient de confirmer ces craintes à travers sa sortie médiatique. Celui-ci, au lieu de proposer des solutions concrètes à même d'endiguer ce phénomène, verse lui aussi dans la facilité en promettant que les responsables de ces évènements vont rembourser rubis sur ongle tous les dégâts. Autrement dit, le club dont les supporters sont jugés coupables payera la facture. Adepte de la solution facile comme c'est le cas de tous les responsables de notre sport, Kerbadj aurait dû trouver autre chose pour combattre la violence que de penser à la restauration du stade du 5-Juillet fortement endommagé durant la rencontre de coupe USMA - USMH. Il ne s'attaque pas au fond du problème qui envenime cette discipline depuis de longues années. Qu'ont-ils fait les responsables de notre football pour arriver à bout de ce phénomène ? Absolument rien sauf d'imposer aux clubs soit de payer la facture, en cas de dégât comme c'est le cas aujourd'hui, ou bien leur infliger d'ineptes huis clos, une sanction que seule l'Algérie applique. Ce genre de sanctions n'a en rien contribué à atténuer la violence devenue le pain quotidien des supporters de tous nos clubs. Pas une seule journée de championnat ne passe sans que des dépassements ne soient signalés ça et là. Mais la FAF se montre incapable de lutter contre ce phénomène que plusieurs autres pays sont arrivés à endiguer. La France en illustre le parfait exemple en interdisant aux supporters suspicieux l'accès aux différents stades. N'est-ce pas une solution efficace ? Chez-nous, ce phénomène a pris d'alarmantes proportions et on se contente de sanctionner financièrement comme si ce sont les vrais coupables qui vont payer la note. Une autre ineptie bien de chez-nous.