Qu'on le veuille ou non, les détracteurs de la théorie du complot ne pourront pas nier ce qui se passe en Syrie ou ce qui s'est passé réellement en Libye. Une Syrie dans le collimateur, et ce, en dépit du fait qu'on essaye de nous le faire croire sous le fallacieux slogan des «révolutions arabes». Jeudi dernier, le bilan des explosions qui ont ciblé Damas faisait état de 55 morts et de 372 blessés, selon le ministère de l'Intérieur syrien. Depuis le début de l'insurrection, différents observateurs rapportent que ces insurgés étaient des escadrons de la mort entraînés en Turquie et infiltrés en Syrie avec la bienveillance des services secrets occidentaux. Récemment, le journal turc Idilink rapportait que «les services de renseignements américains et israéliens, soit la CIA et le Mossad, ont recours aux attentats-suicides comme moyen de provocation : ils les ont utilisés en Irak et aujourd'hui ils les appliquent en Syrie» ! «Dans un rapport, publié lundi dernier, Idilink souligne que les agents de la CIA et du Mossad mènent des attaques dans plusieurs pays différents, notamment «l'Irak, le Pakistan, la Libye», rapporte Al Manar sur son site internet. Le périodique turc rappelle comment les agents du Mossad et de la CIA ont fait exploser des mosquées en Irak pendant l'occupation américaine du pays dans le but d'opposer les chiites aux sunnites et vice-versa. Et d'ajouter : «Ces agents ont réussi à atteindre leur objectif, puisque la majorité des attentats-suicides ont visé les mosquées des chiites et des sunnites; pis encore, on a rapporté que ces attentats étaient soit des opérations-suicides ou des bombes humaines, et que le kamikaze a été tué dans l'attentat alors que la vérité est toute autre» ! Le journal note que «la CIA et le Mossad utilisent la même méthode maintenant en Syrie pour tenter de contrecarrer et bloquer le plan de l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, M. Kofi Annan, au point que le Premier ministre turc Recep Tayyep Erdogan s'est empressé de déclarer que les attentats-suicides en Syrie ont provoqué la rupture du cessez-le-feu». Citant des analystes politiques, le journal souligne que «les attentats-suicides augmenteront certainement dans les prochains jours en Syrie, et que sans nul doute le Mossad et la CIA sont derrière ces actes violents, voire que ces attentats sont des outil de provo-cation pour répandre le chaos en Syrie». Et de conclure sur une triste note : «Malheureusement la frontière turque servira de base arrière pour les agents du Mossad et de la CIA. En d'autres termes, nous pouvons dire que la Turquie est partenaire dans ces actes criminels dirigés contre le régime en Syrie». Face à ce chaos en latence, que fait Ban Ki-moon, lui qui avait envoyé Koffi Annan en Syrie ? Apparemment, même sommeil qui a accompagné la violation de la résolution 1973 à propos de la Libye. Mais au fait, il semble occupé par la situation des prisonniers palestiniens qui observent une grève de la faim. Ils sont près de 2 000 détenus à observer la grève de la faim depuis le 17 avril et deux d'entre eux re-fusent de manger depuis 70 jours. Ban Ki- moon, qui a mis en garde contre l'aggra-vation de l'état de santé de ces détenus, a également appelé à la libération des pri-sonniers palestiniens des geôles du régime sioniste. Notons ces réactions honteuses. «Mettre en garde» et «appeler». Aurait-il oublié les verbes dénoncer, accuser, condamner, et tout leur champ lexico-sémantique ?