Après près d'une semaine de grève de la faim entreprise par les membres du bureau fédéral des travailleurs du secteur de la justice dont un cas hospitalisé, sans aucune réaction de la part des responsables, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) dénonce l'irresponsabilité de la tutelle. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction jeudi dernier, le Snapap indique que la répression des responsables de la tutelle ne fait qu'aggraver la situation en la poussant au pourrissement. Selon ce document, le cri de détresse des grévistes lancé à partir de la Maison des syndicats de Dar El Beïda à Alger pour défendre leurs revendications, a laissé la tutelle froide et insensible. A ce titre, le Snapap interpelle toutes les forces vives de la nation à agir, à dénoncer et à condamner ces pratiques qui n'apportent aucun honneur à leurs acteurs et encore moins à la justice. Le Syndicat met également les pouvoirs publics devant leurs responsabilités face à l'état de dégradation de la santé de Leïla Aberkane, syndicaliste qui a été évacuée, après quatre jours de grève de la faim, à l'hôpital de Rouiba par les services de la Protection civile mercredi passé aux environs de 14 heures. Le Snapap a souligné que les responsables du secteur exercent une répression sur les travailleurs à travers des retenues sur salaires et autres dans le but de les contraindre à abandonner toute forme de contestation qui pourrait les mener vers un dialogue qui pourrait désamorcer la crise.