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Dans le gouffre de la décennie noire
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 05 - 2012

Après Le Cartable Bleu publié l'année dernière, Leïla Aslaoui Hemmadi vient tout juste de signer un nouvel ouvrage d'une haute portée émotionnelle intitulé Sans voile sans remords, publié aux éditions Dalimen.
Sans voile sans remords est un livre poignant où la tragédie des années 1990 remonte à la mémoire, tel un douloureux souvenir. Tout au long des 204 pages, le lecteur est invité à découvrir l'histoire à la fois tragique et émouvante de Behidja. Cette narration bien ficelée est une histoire puisée de la réalité. L'auteur, Leïla Aslaoui Hemmadi, a tenu à préciser lors de ces nombreuses ventes-dédicaces à Alger que «Bahidja était ma camarade de classe au lycée Frantz-Fanon (ex-Lazerges), à Bab El-Oued. Nous n'étions pas amies, tout juste camarades. Je dirai même que son côté boute-en-train à l'époque (1963) ne m'attirait pas. ‘'Trop réservée et trop sérieuse'', disait-elle de moi. Rien ne me prédisposait à écrire son histoire. Et je fus étonnée de la voir en cette fin d'année scolaire de 1963 me confier une partie de son secret. L'émotion réelle et sincère qui m'a conduite à l'écriture est venue longtemps après, soit le 12 janvier 2011, lorsque je l'ai rencontrée, 48 ans après, dans une artère de la capitale. Ce jour-là est né Sans voile, sans remords. Après l'avoir longuement mûri dans ma tête, le projet d'écriture a pris forme peu à peu». Ainsi, c'est à la suite d'une rencontre inopinée à la place Emir Abdelkader à Alger que l'auteur Leïla Aslaoui Hemmadi rencontre, une trentaine d'années après, une amie du lycée, emmitouflée dans une djellaba. Après quelques minutes d'hésitation et de doute, l'auteur se rend compte que sous ce déguisement voulu est cachée Bahidja, son amie d'adolescence. «La Bahidja, la matheuse ? Je la situe parfaitement. Je l'entends rire lorsque je lui rappelle ses talents de twisteuse. Elle montait sur l'estrade avant l'arrivée de tel professeur ou tel autre, entonnait une chanson de Françoise Hardy ou Sylvie Vartan, Richard Antony ou d'autres… Nous tapions des mains et lui demandions mais où as-tu appris à te mouvoir ainsi ?», lit-on en page 15. Dans un langage des plus tranchants, Behidja se met à raconter son histoire pathétique à son amie d'antan. De mère française et de père algérien, Behidja a vécu une enfance des plus heureuses. A la mort de son regretté père, le mode de vie de la famille Mehari change. La maman, professeur de français dans un lycée de la capitale, réussira à s'intégrer dans la société algérienne, élevant ses trois garçons et sa fille du mieux qu'elle peut. Behidja est au lycée quand un de ses frères l'a surprend en train de papoter avec son prof de mathématiques, à l'extérieur de l'établissement. La sentence est radicale. Plus d'études pour cette jeune fille qui était douée en maths et qui s'apprêtait à passer son baccalauréat. Séquestrée à la maison et constamment surveillée par une voisine, Behidja a du mal à supporter cette sentence injuste. Voulant échapper à tout prix à l'ordre établi, elle décide d'accepter la demande en mariage d'un riche industriel mozabite. Elle se marie donc avec ce monsieur plein aux as avec, toutefois, cette revanche sur la vie. Ses beaux-parents ne sont pas favorables à cette union. Pour eux, elle n'est autre que cette fille de roumia. Behidja met au monde des jumelles, Nassima et Djamila et un garçon, Redouane. Behidja vit dans la tourmente de sa sœur aînée Djamila, disparue à l'indépendance de l'Algérie. Après un secret entretenu pendant des décennies par sa mère et certaines de ses proches, elle apprend à la suite d'une dispute avec son mari que sa sœur est vivante. En effet, Djamila qui est avocate à Paris s'est mariée avec un Français. De cette union est née un fils unique. A la suite de ses nombreux voyages à Paris pour voir ses filles, elle parvient à rencontrer sa sœur aînée. Après d'émouvantes retrouvailles et des visites assez fréquentes, Behidja arrive à persuader sa sœur de revenir en pèlerinage dans son pays d'origine. De retrouver sa maison d'enfance et ses repères. Djamila programme donc ce voyage en compagnie de son mari et de sa mère. La petite famille se retrouve donc dans l'immense demeure à Miramar à Alger pour le dîner de Noël, un certain 24 décembre 1994 quand soudain on tape à la porte. Une fois que Behidja ouvre la porte, elle se retrouve nez à nez avec son fils Redouane qui a disparu depuis des lustres. Redouane s'est, en fait, enrôlé dans les rangs des intégristes islamistes. Il parvient à tuer de sang-froid sa tante, son père, le mari de sa tante, sa grand-mère maternelle et la gouvernante Ghania. Sa mère Behidja, grièvement blessée à la hanche, arrive à échapper à cette mort collective atroce. Après plusieurs mois de convalescence, Behidja arrive à retrouver l'usage de la motricité. Elle décide alors de porter le niqab et ce, jusqu'à l'arrestation de son fils. Redouane sera finalement tué à la suite d'une embuscade à Alger. Sans voile sans remords est un livre de mémoire où le lecteur versera à coup sûr quelques larmes tant l'histoire est poignante.

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