Début de la huitième édition du Salon du livre et du multimédia amazighs qui se déroule du 19 au 22 mai a Bouira. Le coup d'envoi a été donné par le premier magistrat de la wilaya de Bouira Ali Bouguerra et le SG du HCA, Youcef Merahi, au niveau de la maison de la culture Ali-Zaâmoum en effectuant une visite dans les différents stands des participants. A noter la participation de 25 maisons d'édition, entre autres, les éditions Odyssée, Achab, Arabesque, Izem Production en présence de Karim Abranis, du mythique groupe Abranis qui constitue l'attraction de ce salon, il y a aussi Double Voice, qui se sont fait connaître dans la traduction en kabyle des films en 3D de Mucucu, Chrek, etc., Assirem, Passerelle. La famille universitaire est aussi présente à travers les trois départements de langues et culture amazighes DLCA de Bouira, Béjaïa et Tizi Ouzou. L'ONDA, l'ENAG, l'OPU, le CNRPAH, la BNA, le Commissariat du festival du film amazigh. Ainsi, durant quatre jours, le public bouiri et autre qui feront certainement le déplacement de Béjaïa, Alger Boumerdès et Tizi Ouzou, auront l'opportunité de suivre un programme riche et varié dans le domaine de la langue et culture amazighes, à commencer par l'exposition, vente dédicace, qui se tient quotidiennement, de 10 à 18 h, les cafés littéraires, conférence avec Abdelkader Bendaamache sur le «Patrimoine musical algérien et l'édition», des tables ronde ... Et pour la première fois, la projection de films d'expression amazighe primées lors du festival du film amazigh qui se tient chaque année à Titi Ouzou. A l'instar de Vava Moh de Smaïl Yazid, Olivier d'Or du meilleur ong métrage fiction, La langue de Zahra, de Fatima Sissani, Olivier d'Or du meilleur documentaire, Encre et le monde de Sophiane Bellali, olivier d'Or du meilleur court métrage, Ccnu-id Tamurt n laqbayel de Ramdane Ifri et Samy Allan. Des films qui seront projetés dans plusieurs contrées de la wilaya de Bouira, à M'chedallah, Raffour, Sour El-Ghozlane, Lakhdaria Haizer, Bechloul, des ciné-bus ont été aménagés à cet effet. Il y a aussi des bibliobus qui sillonneront les villes et villages de la wilaya pour mieux rapprocher le livre du lecteur. En revanche, l'idée d'institutionnaliser le salon du livre à Bouira chaque 19 Mai, date coïncidant avec la journée de l'étudiant a circulé au salon, c'est le vœu du SG du HCA Merahi. De son côté, le premier magistrat de la wilaya, Ali Bouguerra, qui s'est engagé à acheter la totalité des livres invendus à la fin du salon souhaite donner une dimension maghrébine à partir de la prochaine édition, en invitant des auteurs et éditeurs du Maroc, Tunisie, et de la Libye. Toutefois, la première journée a été marquée par le symposium autour des «droits d'auteurs et droits voisins» avec le concours de l'ONDA, ce fut une occasion d'expliquer certains paramètres, notamment le rôle de l'ONDA qui se limite à la gestion collective, la protection du patrimoine… Il était aussi question de la lutte contre le marché informel du livre, ou on ne peut que constater les faits sans pour autant pouvoir intervenir ni exiger des contrôleurs et services de sécurité de le faire. Tout le monde s'est accordé à dire que la piraterie engendre de lourdes retombées. Certains intervenants se sont interrogés sur le droit de réadaptation ou de traduction d'une œuvre. Un responsable de l'ONDA a apporté un sérieux correctif concernant le droit d'utilisation qui commence 50 après le décès de son auteur et non 50 ans après sa parution. L'autre nouveauté cette année et sans doute dans l'ouverture de stands au CNLS Tikjda, une occasion de marier tourisme et la lecture.