Il n'y a pas eu une journée sans que notre football n'ait été secoué par une affaire d'arbitrage au su et au vu de tout le monde, sans que la Fédération algérienne de football, à sa tête le président Mohamed Raouraoua, ne bouge le petit doigt. Pourtant chaque semaine, nous assistons à des contestations de clubs sur l'arbitrage qui a fini par devenir la source de problèmes du football algérien. Les spécialistes de l'arbitrage et les observateurs ne diront pas le contraire. Cette année, les hommes en noir ont été catastrophiques et sont même condamnables, ce qui a poussé leur commission à réagir pour fautes graves en prenant des sanctions qui s'imposent sans pouvoir arrêter l'hémorragie. Ce mal a pris de l'ampleur et s'est propagé au niveau inférieur, c'est-à-dire aux ligues. Les exemples sont édifiants et nombreux, nous avons pris l'exemple de nos deux chevaliers du sifflet au grade international à savoir Mohamed Benouza et Djamel Haimoudi, qui ont fait l'objet d'une suspension de la part de leur instance, pour des erreurs graves et impardonnables. Ce que les observateurs et même les responsables de ses structures ont été unanimes à dénoncer ce genre de comportement indigne. Mais la FAF ne l'entend pas de cette oreille, «elle les a suspendus uniquement pour les compétitions nationales sans élargir aux matchs internationaux pour des raisons d'intérêts réciproques et de services rendus», nous dira un ancien arbitre, victime d'une hogra et d'enchaîner, «si la fédération veut vraiment arrêter cette hémorragie, l'occasion lui est présentée pour frapper fort et remettre de l'ordre dans la fourmilière», préférant laisser le doute pour que les langues se délient, et remettre la crédibilité de la fédération. Ces deux hommes ont une référence reconnue mondialement, ce qui dénote que notre arbitrage a atteint un niveau très bas pour lequel la partialité est sur le bout des lèvres de chaque arbitre. Les responsables de l'arbitrage à tous les niveaux refusent toujours d'y croire alors que le mal est profond, mais leurs interventions se font attendre.Tout le monde y trouve son compte, même le simple agent de la ligue. Haouasnia pour ne citer que cet exemple avec son arbitrage inédit, n'a pas pu influer sur le résultat de la rencontre, même en sifflant trois penalties en faveur d'une seule équipe, ce qui a provoqué une scène folklorique des joueurs de Béjaïa en applaudissant l'arbitre dans un stade plein à craquer sans que ce dernier ne branche, ce que les dirigeants sétifiens ont dénoncé. Nous avons fait un constat à travers l'arbitrage dans un championnat d'Algérie «truqué», où la corruption n'a épargné personne, arbitres, joueurs, dirigeants et surtout responsables du football à tous les niveaux. Certes, l'arbitrage n'a pas été protégé par ses responsables, au contraire, ils ont été à l'origine de certaines affaires scabreuses, comme ce fut le cas de l'arbitre agressé lors d'une rencontre régionale du centre qui a refusé de prendre des sanctions envers les fautifs, au contraire elle a demandé à l'arbitre de changer son rapport. La FAF a été saisie par l'arbitre mais elle a refusé de prendre en charge cette affaire car le sort du président de cette structure, Nouredine Boulfat aurait été scellé. Il y a eu une autre affaire d'agression d'arbitre par 12 joueurs d'une même équipe, avec le verdict de la honte. Seulement quatre joueurs ont été sanctionnés, là aussi l'arbitre a refusé de refaire son rapport. Plus grave encore, le responsable de commission de discipline et le président de la ligue Boukaroum ont été dénoncés par l'arbitre à la fédération, mais son rapport est toujours en route. C'est pour dire que la FAF a une grande part de responsabilité dans tout ce qui se passe à travers le football. Et dire que ces messieurs attendent encore un autre mandat pour redorer leur blasant devant le silence assourdissant de la FAF. Jusqu'où ira cette complicité ?