Il n'y aura pas d'interventions militaires au nord du Mali, telle a été la décision du Conseil de sécurité de l'ONU prononcé jeudi dernier. Une décision, favorable et inscrite dans l'axe emprunté par l'Algérie depuis le début de la crise. Le gouvernement algérien a déployé d'énormes efforts pour imposer la voie de la médiation dans la gestion de la condition, véritable poudrière, qui prévaut dans ce pays voisin et la région du Sahel. Une position applaudie par le peuple malien, comme le souligne l'article de la presse malienne, mali matin qui cite «le géant algérien a un rôle primordial à jouer car la majeure partie des bandits armés ont leur base arrière dans ce pays frère. Et mieux, le mélodrame malien affectera naturellement l'Algérie qui est jalouse de sa souveraineté nationale et est hostile à toute présence étrangère à ses côtés». Par cette décision, le Conseil de sécurité s'inscrit dans la même logique que celle de notre pays. Aussi, l'ONU s'active pour éradiquer le terrorisme au Sahel par une solution diplomatique contrairement au Cédéao, qui depuis le début appelle à une intervention militaire. Un choix, bien évidemment contesté par l'Algérie, pays limitrophe à cette région, vu les conséquences d'un tel acte. Pour assurer le maintien de l'option de la médiation, l'Algérie a entamé depuis quelques temps une série d'actions pour convaincre les membres permanents du conseil de privilégier la voie politique sur le choix militaire. En ce sens, le ministre délégué délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a convoqué, la semaine passée, les ambassadeurs de la Chine, de la Russie et des Etats-Unis pour justement leur expliquer le point de vue de l'Algérie, ainsi que Hélène Le Gal, conseillère du président François Hollande pour les questions africaines, et Félix Paganon, représentant du MAE français pour le Sahel, dans deux entretiens à la teneur non encore dévoilée.