Il est reconnu maintenant qu'Al-Qaïda est approchée par les mouvements islamistes armés comme activant en tant que cellule mère des mouvements terroristes qui opèrent en Afrique, dans le monde arabe et dans le monde musulman. S'agit-il d'une guerre entre les pays ciblés et ces mouvements ? S'il s'agit d'une véritable guerre et non d'opérations inscrites dans le cadre du rétablissement de l'ordre public, les éléments de la garde communale auraient raison de demander à ce qu'ils bénéficient d'une sorte «d'attestation communale» attestant de leur participation à la guerre contre le terrorisme. Pourquoi cette attestation ne serait-elle pas justifiée et pourquoi ne serait-elle pas validée au niveau international, puisque le terrorisme est transfrontière et que la sécurité collective est indivisible ? Ceux qui luttent contre le terrorisme mènent une guerre internationale. Cette guerre est interminable, justement parce qu'elle est internationale. Maintenant, il y a une course de vitesse engagée entre les changements de stratégie des terroristes et les adaptations des forces chargées de les combattre. La phase d'adaptation est, elle aussi, interminable car, sans cesse, les terroristes changent de stratégie. On disait au début que cette phase devrait être la plus courte possible afin d'intervenir dans la période de mobilisation des terroristes et avant que ces derniers n'aient pu en profiter pour se donner les moyens de mettre en péril la sécurité intérieure, nationale même, objectif certainement recherché et pas seulement depuis leur mise sous tutelle d'Al-Qaïda. Le terrorisme dans l'ampleur qui était la sienne pouvait surprendre dans la mesure où il avait fait son apparition au moment où l'équation de sécurité était bien maîtrisable et où les moyens de sécurité étaient conçus pour faire face à des menaces de faible amplitude et de basse intensité.