Il n'y a aucune doctrine militaire au monde qui ne comprend pas une disposition selon laquelle les armées régulières peuvent être réquisitionnées par le gouvernement en place pour s'impliquer dans la sécurité intérieure. Vraiment, aucune doctrine n'omet cette disposition. Le gouvernement fait cette réquisition quand la sécurité intérieure est mise en débat. Quand peut-on dire que la sécurité intérieure légitime une telle réquisition ? Là encore, les réponses sont pratiquement homogènes d'un pays à l'autre. Il y a, entre autres, la paralysie de fonctionnement du gouvernement, des institutions, la désorganisation de la vie publique... Quelle situation vivait l'Algérie au moment de l'implication de l'armée en sécurité intérieure ? Ou plutôt, qu'est ce qui avait «poussé» le gouvernement à réquisitionner l'armée en 1992 ? Pourquoi un tribunal suisse n'a-t-il retenu que le cas Khaled Nezzar, alors qu'il n'y a pas longtemps de cela, une guerre injuste non justifiée fut livrée à l'Irak par les Américains sur la base de mensonges délibérés, de mensonges prémédités et préfabriqués ? Qui doit alors payer pour les centaines de milliers de morts provoqués par de tels mensonges sans oublier les milliards de dollars de dégâts ? Bush ? Si un Irakien dépose plainte devant ce tribunal suisse à l'encontre de Bush ? De Colin Power ? De Donald Rumsfield ? Cette plainte serait-elle validée avec ouverture d'une enquête au niveau pénal ? Là, il peut s'agir d'une discrimination non positive ou plutôt d'une discrimination judiciaire positive. Positive car les puissants et les riches ne seront jamais poursuivis en justice internationale. Les Etats-Unis avaient rejeté la validité de la Cour pénale de justice puis avaient déclaré que leurs ressortissants militaires ne seront pas concernés.