Quatre corps d'Algériens en situation administrative irrégulière se trouvent en souffrance dans les morgues des hôpitaux suisses. Faute de frais de transports, les corps de ces malheureux seront incinérés si toutefois, ils ne sont pas rapatriés où enterrés dans un cimetière en Suisse. Les services de l'immigration helvétiquess ont informé les autorités algériennes que faute de rapatriement les corps des défunts seraient incinérés. Selon des bénévoles de la communauté algérienne résidant sur le sol helvétique, les services consulaires auraient refusé de prendre en charge les frais des rapatriements des corps. Dans une déclaration à la presse, un citoyen algérien vivant en Suisse a indiqué que la communauté algérienne a organisé une quête pour pouvoir rapatrier les corps en Algérie afin qu'ils ne soient pas incinérés. Le coût du rapatriement est de 7 000 francs suisse, l'équivalant de 70 millions de centimes. A ce jour, la communauté algérienne a pu collecter 20 000 francs suisse pour pouvoir rapatrier défunts vers l'Algérie. Les quatre corps des Algériens décédés sont : Abed Azzedine âgé de 20 ans environ et originaire de Aïn Témouchent. Abdelkrim Mejahed, (40 ans) originaire d'Oran, Bendani Rachid (20 ans) originaire d'Alger et Boukhelfa Yassine âgé d'une vingtaine d'année, originaire de Annaba. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le consulat d'Algérie à Genève. «Nous sommes au courant de trois corps seulement et les procédures de rapatriement sont en cours», nous a indiqué un responsable. En réponse à une question relative à la prise en charge des frais de rapatriement, le même responsable a répondu : « Si la personne décédée n'a pas de ressources, le consulat prendra en charge le coût du transport du corps vers l'Algérie». Ce n'est pas en tout cas, la version des bénévoles de la communauté algérienne qui affirment le contraire. Notre interlocuteur a indiqué que plusieurs Algériens vivant en Suisse se sont rendus au consulat et ont reçu la même réponse à savoir : «Nous n'avons pas de budget en ce sens, prenez attache avec le ministère des Affaires étrangères». Pour l'instant les corps sont toujours à la morgue avec un risque de se voir incinérés s'ils ne seront pas rapatriés dans les prochains jours.