La prolifération des décharges publiques sauvages s'intensifie à Tizi Ouzou. Aucun endroit n'est épargné. A Aïn El-Hammam, à 55 km au sud-est de Tizi Ouzou, l'image d'un cimetière laisse les passagers perplexes. Certaines tombes sont même jonchées par des ordures et des détritus. Des bidons, des bouteilles, cartons, papier, produits chimiques sont déversés par certains villageois sans scrupule, parfois à l'intérieur même du cimetière sur les tombes. En plus de la défaillance des autorités locales, l'incivisme à atteint son paroxysme également dans cette localité magnifique qui fait face à la majestueuse chaîne montagneuse du Djurdjura. L'autre problème qui envenime les villageois porte sur l'incinération des ordures. Cette décharge brûle à longueur de l'année surtout en période d'été, dégageant des fumées toxiques qui détériorent la nature et l'image de ce beau village où les habitants semblent inconscients par ce danger. L'inhalation des odeurs, des vapeurs des fumées qui s'échappent de plusieurs sortes de déchets toxiques est dangereuse pour la santé. Ce sont des fumées cancérigènes, avertissent les spécialistes de la santé qui ont à maintes fois tiré la sonnette d'alarme. En dépit de ces avertissements, les habitants continuent malheureusement toujours à jeter leurs déchets dans cette décharge sans aucun respect à l'endroit des morts. Aucune solution n'est envisagée pour le moment à Tizi Ouzou pour au moins atténuer les dégâts de cette catastrophe naturelle provoquée par les décharges publiques. Il existe, pour rappel, pas moins de 1 500 décharges publiques éparpillées à travers les villages et les villes de Tizi Ouzou.