Les alertes du CLA n'ont pas été prises en compte par la tutelle ! La surcharge des classes et ses conséquences se concrétisent comme prévues en cette rentrée scolaire 2012-2013. Dans près de 40 wilayas, la rentrée scolaire a été l'une des plus désastreuses de l'histoire de l'Algérie indépendante, et nous assistons à une surcharge jamais atteinte à tel point que des écoles et des CEM sont mobilisés et deviennent des annexes de lycées, dénonce le ClA. Le CLA prévoit une année scolaire catastrophique sur les plans des divisions ouvertes dans les écoles et les CEM, et des emplois de temps des enseignants et des élèves. «C'est l'anarchie !» Nous retrouvons des classes à plus de 55 élèves, et plus de 2 000 classes sans enseignants dans le secondaire. Un grand nombre d'élèves n'ont pas encore leur manuel scolaire. Sur le plan des inscriptions, un grand nombre d'élèves change de lycée pour échapper au calvaire de la surcharge. De nombreux chefs d'établissement sont insultés, menacés, voire agressés par des parents d'élèves parce que leurs enfants n'ont été inscrits ou n'ont pas avoir eu droit à un changement de classe. Sur le plan moral, de nombreux enseignants appréhendent cette année. On enregistre le décès d'un directeur suite à une crise cardiaque à Skikda, alors qu'un chef d'établissement à Bouira a eu des problèmes de santé suite à des insultes de parents d'élèves. Par ailleurs, de nombreux professeurs sont directement mis dans le bain alors qu'il était prévu pour un grand nombre d'eux une formation de 440 heures, mais vu le manque d'enseignants, le ministère a été obligé de faire appel à eux. Sur le plan de la violence, celle-ci aurait déjà fait son apparition dans certains lycées. Concernant la stabilité des établissements, nous assisterons certainement à de nombreux débrayages locaux orchestrés soit par les élèves, soit par les professeurs, soit par les syndicats, dus aux conditions de travail, à la violence ou aux revendications syndicales des travailleurs de l'éducation. «Le CLA avait maintes fois tiré la sonnette d'alarme. De plus le bilan de la réforme n'a jamais été dressé. La réforme de l'éducation est prévue pour des classes de maximum 25 élèves, et aujourd'hui on se retrouve devant des classes de plus de 45 élèves», dénonce le CLA.