Des dizaines de citoyens ont manifesté leur colère devant le siège de l'agence de l'Algérienne des eaux de Khenchela. Les contestataires, dont la plupart sont des chefs de famille, protestent contre le manque d'eau dans les robinets depuis plus de 10 jours. «Nous n'avons pas reçu la moindre goutte d'eau depuis plus de 10 jours», ont indiqué les habitants de Hai Enasr. C'est le même cas pour les des logements situés sur la route d'El-Aïzar et plusieurs autres quartiers de la périphérie. Parmi les contestataires, des citoyens du centre-ville qui n'ont pas été alimentés en eau durant plusieurs jours. «Rester dix jours sans eau est vraiment inadmissible», a indiqué le chef d'un comité de quartier aux responsables de l'Algérienne des eaux. L'absence de l'eau dans les robinets a profité aux propriétaires des citernes qui imposent leur diktat aux citoyens. Le prix d'une citerne d'eau varie entre 1 000 et 1 500 DA, a indiqué un citoyen. Les représentants de plusieurs quartiers ont demandé aux autorités locales d'intervenir afin de mettre fin aux souffrances des habitants qui sont restés sans eau pendant plus de 10 jours. Les responsables de l'Algérienne des eaux ont indiqué que l'origine du problème de l'absence d'eau se trouve au barrage Koudiat Medouar, situé dans la commune de Timgad, à Batna. Ce barrage, qui alimente plusieurs communes dont celles de la wilaya Khenchela, dispose d'une capacité totale de retenue de 87 millions de mètres cubes. Le problème de l'alimentation de la population en eau potable n'est pas le seul souci de l'agence de l'Algérienne des eaux. L'entreprise est confrontée également à une crise financière énorme et n'arrive plus à assurer le salaire du personnel. Selon un syndicaliste, les ouvriers attendent parfois jusqu'à trois mois pour recevoir le traitement d'un seul mois. Les dettes envers la Cnas et surtout Sonelgaz s'accumulent. Elles sont estimées à plusieurs milliards de dinars, selon le même responsable.