Les Etats-Unis et la France ont annoncé vendredi un soutien accru aux opposants syriens mais aucun signe ne laisse entrevoir l'envoi d'une aide militaire directe que demandent les rebelles. Le groupe des Amis de la Syrie était réuni à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, pour la quatrième fois depuis la création de ce groupe informel, qui a tenu sa première réunion en février à Tunis. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a annoncé que les Etats-Unis débloqueraient 15 millions de dollars supplémentaires pour financer des équipements et services «non meurtriers» à destination des opposants au régime de Bachar al Assad (matériels radio, formation) et consacreraient 30 millions supplémentaires à l'aide humanitaire. Au total, avec ces nouveaux fonds, l'aide de l'administration américaine à la Syrie passe à plus de 130 millions de dollars pour ce qui est de l'assistance humanitaire et 45 millions pour ce qui est des équipements apportés aux insurgés. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré de son côté que Paris accentuait ses contacts avec les rebelles syriens. «Le processus est complexe mais le peuple syrien attend depuis un an et demi que l'opposition réussisse à aller de l'avant. C'est dans cette perspective que la France a aussi multiplié les contacts avec les représentants de l'opposition armée», a-t-il dit. Le soulèvement contre Bachar al Assad, qui a débuté à la mi-mars 2011, s'est progressivement transformé en une véritable guerre civile qui a fait plus de 30.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.