Le Premier ministre turc a appelé sans ménagement dimanche la Russie, la Chine et l'Iran à mettre un terme à leur soutien au régime syrien. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé sans ménagement dimanche la Russie, la Chine et l'Iran à mettre un terme à leur soutien au régime syrien du président Bachar al-Assad, les prévenant que «l'histoire ne pardonnera pas» une telle attitude. «Nous nous adressons à la Russie, à la Chine, et avec eux à l'Iran. S'il vous plaît, repensez votre attitude actuelle. L'histoire ne pardonnera pas ceux qui se sont mis du côté de ces régimes cruels», a affirmé Recep Tayyip Erdogan, lors d'une allocution à un congrès de son Parti de la justice et du développement (AKP). La Russie, alliée traditionnelle de Damas, a bloqué jusqu'à présent avec l'aide de la Chine toute résolution ouvrant la porte à des mesures contraignantes pour le régime syrien au Conseil de Sécurité de l'ONU, où les deux pays disposent d'un droit de veto en qualité de membre permanent. L'Iran est, pour sa part, le principal allié régional de Damas et est accusé par plusieurs pays occidentaux et arabes de fournir une aide militaire au régime de Bachar al-Assad. Le général iranien Mohammad Ali Jafari, commandant en chef des Gardiens de la révolution (Pasdaran), a indiqué le 16 septembre que des Pasdaran étaient en Syrie et au Liban en tant que «conseillers», soulignant qu'il ne s'agissait pas d'une présence militaire. Le ministère iranien des Affaires étrangères a, cependant, démenti ces déclarations, estimant qu'elles avaient été sorties de leur contexte par les médias qui les ont publiées. La Turquie a clairement pris partie en faveur des rebelles syriens et réclamé le départ du président Assad. Elle accueille quelque 91 000 réfugiés syriens sur son territoire, a affirmé dimanche Recep Tayyip Erdogan.