Pendant trois jours (les 21, 22 et 23 octobre), la radio locale de Bouira a organisé une campagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation, intitulée «Barakat». Des émissions inhérentes au sujet y ont été consacrées durant les trois jours, de 9h à midi, un programme spécial avec la participation de la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, la Protection civile, la Direction des travaux publics (DTP), des médecins psychologues ainsi que les victimes des accidents de circulation, dont des handicapés moteurs. Les débats s'étalent sur les causes de cet véritable hécatombe qui engendre quotidiennement des morts, des orphelins, des handicapés moteurs, des traumatisés a vie. Les participants ont chacun de son côté situé les responsabilités des uns et des autres, à commencer par le chauffeur (premier responsable de l'accident à cause du non-respect du code de la route, excès de vitesse, dédoublement dangereux, usage du téléphone portable durant la conduite, fatigue et endormissement au volant). Il y a aussi la responsabilité de certaines auto-écoles à travers l'octroi de permis de conduire sans passage d'examen à des candidats pressés moyennant une somme d'argent, l'état des routes, véritable piège pour de nombreux conducteurs, même les plus prudents. Malgré le renforcement des contrôles routiers par les services de sécurité, l'utilisation du radar, le nombre effarent de P-V établis et retrait de permis pour divers délits, cela n'a en aucun cas réduit le nombre d'accidents de circulation. En revanche, des victimes ont aussi été invitées pour raconter la tragédie qu'elles ont vécue, les séquelles laissées, la difficulté de survivre après un accident de la circulation suite à un handicap, la perte d'un être cher, d'un ami, comment tout une vie est bouleversée. Des psychologues ont à leur tour parlé de la prise en charge psychologique d'un miraculé, blessé ou autre. Une exposition photos d'accidents qui donnent froid au dos s'est tenue dans la cour de la radio.