Les travaux du Symposium international sur la gestion durable des parcours pastoraux, se poursuivent au siège du HCDS de Djelfa et ce, jusqu'au vendredi 9 novembre. Après l'ouverture et le lancement des travaux par le représentant du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le premier intervenant traite l'évolution historique de la végétation steppique en Algérie. Le Pr Hadoud de l'université de Rennes remontera le temps et démontrera les différentes étapes écologiques qui ont influé sur l'Alfa. Ce graminé était la végétation prédominante de la steppe algérienne et courant près de 6 millions d'hectares avant la colonisation. En 1962 il n'en restait que moins de 3 millions d'ha. Actuellement la surexploitation, la sécheresse et les labours sauvages sont venus à bout de 2000 000 hectares. La nappe alfatière restante ne dépasse guère le million d'hectares pour la préserver des efforts suivis de programmes mettant en défense les dernières poches de la nappe alfatière pour les sauver. Après près de quatre décennies de sécheresse, l'alfa n'a pu produire des graines qu'après 2008 et l'an dernier, suite aux pluies salvatrices en certains endroits couverts par ce graminé. Ainsi de nouvelles apparitions de touffes d'alfa voient le jour. Ce qui laisse à espérer en des jours meilleurs. L'alfa est une plante fourragère et les parcours de pâturages sont façonnés par rapport aux couverts alfatiers. L'expérience du HCDS a été présentée par son premier responsable aux participants à ce symposium où participent les représentants du mouvement écologique algérien et l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature, ainsi que des représentants de l'Impa, et l'IMPD (initiative mondiale pour un pastoralisme durable). Des sorties sur les terrains sont prévues pour des démonstrations.