L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a souligné jeudi qu'un cessez-le-feu dans le pays «nécessitera une mission de maintien de la paix», propos tenus après avoir eu des entretiens avec les membres permanents du Conseil de sécurité. Pour le médiateur onusien «un cessez-le-feu ne pourra pas tenir s'il n'est pas surveillé de manière très intensive, ce qui, je crois, nécessitera une mission de maintien de la paix» a répondu Lakhdar Brahimi en s'adressant à la presse au terme de sa rencontre avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Il est à rappeler que la voie empruntée par M. Lakhdar Brahimi dans sa recherche d'«une soulution à la crise en Syrie s'articule sur les six points contenus dans le plan de Kofi Annan et le document sanctionnant la rencontre de Genève. C'est ce qui a été porté dans ses déclarations à l'adresse de la presse au siège de l'ONU déclarant que «la nouvelle Syrie» devrait émerger du conflit entre le gouvernement en place et l'opposition. En soutenant plus loin que l'«évolution vers une nouvelle Syrie» passera par «les Syriens eux-mêmes qui décideront du régime qu'ils souhaitent». Aussi, le médiateur onusien pour la crise en Syrie œuvre depuis sa nomination à ce poste, à réussir là ou son prédécesseur, M. Kofi Annan, a échoué et à convaincre l'opposition syrienne de l'extérieur soutenue par les occidentaux à s'associer à un processus politique de règlement de la crise. Ce qui a été à l'origine de l'intense militarisation de la crise en Syrie où les combats font encore rage. Les rapports d'organismes internationaux font état de présence d'éléments étrangers (djihadistes) notamment au sein de l'Armée syrienne libre (ASL). La position géostratégique de la Syrie a fait que le traitement de la crise dans ce pays est rythmé selon les approches d'acteurs régionaux et internationaux. Ce qui a été à l'origine de l'absence de tout soutien des occidentaux à l'appel de Kofi Annan lancé aux groupes armés avant la tenue de la rencontre de Genève les invitant «à renoncer à l'action armée dans l'intérêt du peuple syrien et de la Syrie». Les tensions marquant les relations bilatérales entre Damas, Ankara, Moscou, Téhéran et Washington ne cessent de s'accentuer notamment depuis la demande turque à l'adresse de l'Otan pour l'installation de missiles -Patriot--sur les frontières turques avec la Syrie et l'impossibilité de voir les combats d'Alep, de Homs, de Daraâ mettre ces villes hors du contrôle de Damas à savoir des zones libres, les donnes fondamentales de l'échec de l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution sur la Syrie par le triple veto-sino-russe demeure à l'ordre du jour.