Damas a envoyé, mi-novembre, au Conseil de sécurité de l'ONU, une liste de 142 hommes armés venus de «18 pays étrangers» tués dans des combats en Syrie. «La délégation syrienne à l'ONU a adressé une liste aux Nations unies, détaillant les noms des hommes de diverses nationalités tués dans des combats au cours des derniers mois en Syrie», en les qualifiant de «terroristes envoyés en Syrie pour la mettre à feu et à sang». Il est mentionné dans le document remis par Damas «la date et les lieux de la mort de chacun de ces individus armés» ; la plupart ont été tué abattus à Alep, Homs Idleb, Deir Ezzor et Hassaké depuis «la fin du mois dernier et le début du mois en cours», précise-t-on. Il est à rappeler qu'outre le gouvernement syrien, des organismes et institutions internationaux ont averti sur la présence de djihadistes venus de l'étranger pour soutenir l'opposition armée dans le pays. Citons, à ce propos, les déclarations de responsables américains et leur crainte des conséquences de la présence de «terroristes étrangers» sur le sol syrien. Damas avait accusé des pays arabes et étrangers dont l'Arabie Saoudite, le Qatar, et la Turquie, d'«armer, financer, abriter et former des groupes pour les envoyer en Syrie». Le document remis, hier, par Damas comprend les noms de 142 ressortissants de près de 17 pays, notamment d'Arabie Saoudite (47), Libye (24), Afghanistan (11), Tunisie (10), Egypte (9), Qatar (6), Russie (3 Tchétchènes), Irak (6), Turquie (5), Liban (5), Yémen (4), Soudan (2), Koweït (2), Jordanie (2), Tchad (1) et une personne de nationalité inconnue. La Syrie, qui depuis mars 2011 fait face à une insurrection armée, a axé ses efforts sur une solution politique. Il est à rappeler qu'il y a moins d'un mois, Damas avait soumis au Conseil de sécurité une liste analogue, dans laquelle il est question de «108 étrangers». Selon des experts indépendants, qui ont récemment présenté leurs conclusions à l'ONU, «des terroristes en provenance de 11 pays participent aux combats sur le territoire syrien». Cela dit, l'émissaire onusien, Lakhdar Brahimi, compte bientôt soumettre son rapport à l'ONU, dans lequel il sera question d'un plan de sortie de crise que la communauté internationale est appelée à soutenir effectivement. Un plan dégagé sur la base des six points contenus dans le document de l'ex-médiateur onusien pour la Syrie, Kofi Annan, et celui sanctionnant la rencontre de Genève. Ces deux documents, pour rappel, ont été adoptés grâce au consensus dégagé entre les membres permanents du Conseil de sécurité.