de Sidi M'hamed, qui l'eut cru en début de matinée du 9 décembre 2012, dans les vieux quartiers de cette importante commune de la capitale. La victoire large des quatre partis politiques qui ont rendu possible cette sanction contre le président sortant est le fruit d'une prise de conscience citoyenne. Tant mieux pour la démocratie d'un pays qui construit doucement mais sûrement son Etat de droit. L'alliance conclue entre les partis politiques le FFS, le RND, le PSP et le tout jeune parti Jil Jadiid a fonctionné pour déboulonner Bourouina Mokhtar, maire sortant, après une gestion qualifiée de catastrophique durant les deux précédents mandats. La bataille électorale a été rude, et les élections en elles-mêmes furent entachées de beaucoup d'irrégularités. Dans cette importante APC de la capitale, la liste conduite par Bourouina est arrivée à accaparer la première place avec 8 sièges le 29 novembre 2012, celle du MSP a obtenu 6 sièges, puis 3 sièges pour le FFS, 3 pour le RND, et 3 pour Jil Jadid. La cérémonie d'installation du nouveau maire s'est déroulée comme prévue après l'organisation d'un vote à bulettins secrets, sous l'égide du secrétaire général de la wilaya d'Alger, du wali-délégué de Sidi M'hamed, du secrétaire général de l'APC, en présence de l'ensemble des élus, et d'une assistance nombreuse composée de citoyens. A l'issue du vote, les résultats ont fait apparaître que les quatre partis Jil Jadid, FFS, RND et MSP ont dégagé une majorité sans appel de 15 voix contre les 8 du FLN, rendant ainsi possible l'élection de M. Zénasri , tête de liste du MSP en tant que président de l'Apc de Sidi M'hamed pour l'exercice 2012/2017. L'assistance a, à la fin du dépouillement, longuement applaudi ce choix qui n'était autre que la volonté de l'écrasante majorité de la population de la commune. Beaucoup d'habitants ont assisté à partir de l'esplanade au déroulement de l'installation de la nouvelle équipe, et ce avec énormément d'appréhension de voir l'alliance conclue entre les quatre formations susmentionnés exploser au bénéfice du FLN, reconduisant ainsi Bourouina encore pour 5 ans. Rappelons que Bourouina a défrayé la chronique en laissant entendre qu'il était inamovible, possédant, outre les moyens pour gagner ces élections, la possibilité de bénéficier d'appuis politiques faisant de lui un acteur indéboulonnable. La réalité fut tout autre, grâce à la ténacité, la perspicacité d'une partie des candidats qui n'ont pas hésité à axer l'essentiel du discours de leur campagne sur le départ non négociable de Bourouina Mokhtar. Il faut dire que depuis le 29 novembre 2012, date de la clôture du scrutin, et suite à la proclamation des résultats définitifs avec le nombre de sièges obtenus par chaque formation, qu'en coulisses, il y eut pas mal de négociations pour faire émerger une majorité. La pression populaire sur les représentants des quatre formations politiques pour faire respecter la volonté populaire n'est pas à exclure, tant elle était forte, voire même déterminée pour que Bourouina ne revienne pas en tant que président de l'Apc de Sidi M'hamed. Selon toute vraisemblance, Bourouina ne se contentera pas d'un poste subalterne. Sa démission serait éminente dans les jours qui suivront cette importante journée du 9 décembre 2012. Les commentaires des habitants penchent vers le soulagement et l'espoir que le changement promis par les formations politiques victorieuses sera palpable. En tout état de cause, rien ne sera plus comme avant. Cette victoire de la population de Sidi M'hamed a été l'oeuvre, rappelons-le, de la jeune formation Jil Jadid qui s'était lancée dans la bataille électorale, sans moyens financiers, mais avec énormément de convictions et de détermination politique pour éviter que la gestion des affaires publiques ne repose sur la gabegie, la hogra et les décisions hasardeuses prises de manière souvent unilatérale, même si elles étaient votées par l'exécutif presque à l'unanimité.