Les dirigeants du Hamas et du Fatah ont à nouveau exprimé dimanche leur volonté de réconciliation entre les deux mouvements palestiniens rivaux, tout en campant sur leurs positions différentes à l'égard d'Israël. «Laissons le passé au passé», a dit Khaled Méchaal, chef du Hamas, lors d'une intervention à l'université islamique de Ghaza. «La responsabilité à l'égard de la Palestine est plus grande qu'aucun mouvement (...) le Hamas ne peut se passer du Fatah et le Fatah ne peut se passer du Hamas.» Le chef du mouvement islamiste n'a toutefois avancé aucune proposition concrète en faveur d'une telle réconciliation. Vainqueur des élections législatives de 2006, le Hamas a ensuite exclu par la force le Fatah de la bande de Ghaza en 2007. Le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, dirige pour sa part la Cisjordanie. Khaled Méchaal a affirmé samedi que le Hamas ne reconnaîtrait jamais Israël, même dans les frontières de 1948. Mahmoud Abbas a pour sa part déclaré dimanche à des diplomates de la Ligue arabe que le Fatah et le Hamas souhaitaient surmonter leurs divergences.