Les deux courts métrages «Visages» et «L'Ile» ont été projetés, mardi dernier, à la salle de la cinémathèque d'Oran, au troisième jour de la compétition officielle du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). «L'Ile» de l'Algérien, Amine Sidi Boumediène, interprété par Yassine Bouaziz et Fayçal Hamoune relate l'histoire d'un homme qui s'est trouvé exilé sur une île dans des conditions pénibles. De retour en ville, avec toutes les transformations, il n'arrive pas à s'orienter. Sait-il pourquoi ? On ne le saura qu'après les messages subtils que le réalisateur glisse dans ses scènes. Ce film, sorti en 2012, décrit, selon son producteur, une histoire inspirée de la science fiction, celle d'un personnage qui veut s'échapper de la réalité, voire de la société pour vivre sur une île assez lointaine et dans des conditions précaires. Le producteur indiquera par ailleurs, que le film a été tourné dans plusieurs quartiers d'Alger à Bab El-Oued et à Bologhine. «Le tournage du film a été assuré par une équipe technique composée d'Algériens et d'un spécialiste japonais en lumière». Précisons encore que ce court-métrage a été désigné comme meilleure réalisation au Festival du film de Abou Dhabi. Le deuxième film «Visages» du Jordanien Saïd Najmi, joué par Mfadi Al Bdoul et Hosson Al Bdoul raconte l'histoire de Mfadi et sa famille vivant dans le désert. Il a du mal à décider s'il doit rester dans sa modeste maison ou partir en ville, lieu de la civilisation. Ce film muet reflète, durant une quinzaine de minutes, la vie quotidienne des nomades dans le désert de Petra en Jordanie. Ces nomades habitent dans des tentes en plein désert. Ces derniers vivent de l'élevage des caprins, nous expliquera le réalisateur, avant de poursuivre : «Cet élevage est très pratiqué par les familles bédouines et constitue une source de vie pour ces derniers». S'agissant du tournage du film, le réalisateur nous fera savoir qu'il a été tourné dans le désert de Petra en Jordanie. «Et je dirai que le film est basé sur des témoignages récoltés auprès de plus de dix familles bédouines et nous a pris plus d'un mois», a-t-il, encore souligné. Concernant ces projets cinématographiques, le jeune cinéaste nous révélera son nouveau court métrage, en cours de préparation et qui est consacré à une grande dame jordanienne, sans donner sans nom. «Je suis en train de préparer ce court-métrage qui traite de la vie quotidienne d'une dame jordanienne et son parcours caché», a-t-il ajouté. A noter que Saïd Najmi est né en 1980 en Jordanie, il a fait des études de technologie du multimédia à l'université de Huddersfield en Angleterre. Il tourne son premier court-métrage, «L'aube face de mon voisinage». Son film «Le Ney» est le meilleur film à Tokyo.