A Constantine comme au Khroub, les vieux démons se sont réveillés. La violence était au rendez-vous au lieu du sport, ce vecteur de rapprochement et d'amitié. Des affrontements gratuits ont opposé des supporters survoltés que ce soit dans la ville des ponts suspendus ou juste à côté dans la paisible ville du Khroub. Ce phénomène récurrent qu'on n'arrive pas à endiguer revient tel un leitmotiv empoisonner notre sport en général, et le football en particulier. A chaque fois, cette incompréhensible violence vient encore saper les fondements du football devant des responsables désarmés, incapables de trouver des solutions à même d'atténuer son ampleur. Que de fois n'avions-nous pas attiré l'attention de ces mêmes responsables qui semblent ne pas accorder la moindre importance à ce phénomène destructeur et dangereux pour les vies humaines ? Mais rien n'a été entrepris pour essayer de trouver des solutions à ce problème dont l'ampleur inquiète vraiment. Il ne va pas sans dire que cette violence apporte un sérieux coup au développement du football et au sport. Sa répercussion est considérable même sur l'engouement des jeunes à la pratique du sport. Les résultats de nos différentes équipes nationales dans les compétitions internationales sont une preuve formelle à ces assertions bien que les responsables restent toujours sourds à la question. Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports en a fait allusion et a même affirmé que des mesures seront prises pour éradiquer cette violence mais pour l'instant celle-ci est à chaque au rendez-vous dans nos stades souvent transformés en arènes. Il est urgent d'installer des mécanismes dissuasifs pour au moins faire semblant de prendre ce phénomène au sérieux. Qui ne tente rien, n'a rien, dit-on. Il faut juste de la bonne volonté pour venir à bout de ce phénomène fort nuisible au développement du sport et à son environnement. A bon entendeur, si bien sûr nos responsables ne sont pas frappés de surdité.