Traditionnellement considérée comme une économie dynamique parmi les plus dynamiques au monde, la France redoute qu'elle ne soit happée par le tourbillon d'une longue et douloureuse récession, à plus d'un titre effrayante. Tous les indices sont au rouge. L'héritage négatif du Sarkosisme à un gouvernement socialiste qui ne sait plus où donner la priorité à ses plans de relance économique, ne présage rien d'aucun altruiste, tant l'étau se resserre sur les objectifs de croissance qu'avaient prévus le gouvernement de M. François Hollande. D'abord, il y a eu le rapport de l'Insee indiquant que l'économie française va commencer l'année 2013 sans aucun élan de croissance et elle continuera à détruire des emplois au premier semestre, cette révision à la baisse de la croissance pour 2012, sans pour autant envisager une amélioration de la situation économique pour le premier semestre 2013, à moins «qu'une surprise» venant de l'extérieur ne vienne insuffler une bouffée d'oxygène selon l'Insee. On annonce par ailleurs, que la France va compter au moins 45 000 chômeurs de plus, et que les restrictions budgétaires doivent être encore plus drastiques pour garder la crédibilité de la France vis-à-vis de ses créanciers, et de ses engagements pour réduire les déficits publics faits auprès de l'Union européenne. L'Institut national de la statistique et des études économiques prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012 contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%. Pour le quatrième trimestre de cette année, l'Institut s'attend à une contraction de 0,2% du PIB par rapport à celui du trimestre précédent. En revanche, la perspective d'une croissance positive début 2013 écarte l'hypothèse d'une récession (deux trimestres consécutifs de contraction). Si le scénario de l'Insee se concrétise, il faudra compter sur le second semestre une croissance non négligeable de quasiment 1% par trimestre pour atteindre la progression de 0,8% de l'activité économique escomptée. Quant aux expertises faites par le Fonds monétaire international dans un rapport publié ce vendredi, l'examen annuel de la France indique que l'impuissance pour une reprise de l'activité dans la zone euro, et le déficit de compétitivité sont les principaux obstacles à la croissance française. Dans ce contexte, certains membres du conseil d'administration du FMI ont émis des doutes sur la capacité de la France à remplir ses objectifs budgétaires. François Hollande s'était engagé à ramener le déficit budgétaire de la France au-dessous des 3% du produit intérieur brut (PIB) d'ici l'année prochaine, conformément aux exigences de Bruxelles. Les avis sont contradictoires concernant les mécanismes de réductions des déficits, étant donné, que des experts au sein même du FMI estiment qu'un nouveau plan d'austérité étoufferait encore davantage la croissance attendue par Paris. Le ministre de l'Economie et des Finances , Pierre Moscovici, a réagi aux conclusions mentionnées dans le rapport du FMI et a assuré «la détermination du gouvernement à maintenir le rythme des réformes en faveur d'une croissance plus équilibrée et plus solidaire». Dans son rapport, le fonds, qui salue «la résilience du système financier français face aux importantes pressions du marché», souligne que celui-ci reste confronté à d'importants défis, dans un contexte de crise européenne. Pour notre part nous estimons qu'il sera extrêmement difficile de rassurer les marchés financiers avec une dette publique qui frôle les 90% du PIB. La dette cumulée de l'Etat français, des collectivités locales et de la sécurité sociale s'est établie à 1 789,4 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2012, soit 89,3% du PIB. Une hausse de plus de 3% par rapport à la fin de l'année 2011.